Les Hunzas : ce peuple qui semblait ignorer toute maladie !

hunza_oldmanPhoto art Hunzas site Express.be – Si volontairement le titre de cet article évoque le passé, c’est tout simplement parce que les véritables observations faites sur ce peuple datent d’une centaine d’années, à une époque où ,totalement enclavée, cette région n’avait aucun contact avec notre civilisation occidentale actuelle.
Au début du siècle dernier,

les docteurs Mc Carrison et Ralph Bircher nous firent découvrir les secrets de l’alimentation des Hunzas, peuple mythique du Cachemire, et la condition physique irréprochable de ses membres.

Carrison, en 1927, se livra à l’expérience suivante :

Il prit des rats albinos malades et leur donna un régime calqué sur une alimentation correspondant à celle  pratiquée par le peuple Hunza. Elle était composée de céréales complètes comme l’orge et de chapatis (galettes de céréales), de légumes frais de saison et d’abricots. En très peu de temps, les rats malades guérirent. A un second groupe de rats, Mr Carrison administra le régime des peuplades pauvres du Bengale mais là, leur état ne s’améliora pas. Enfin, un troisième groupe absorba le régime des classes pauvres d’Angleterre : pain blanc, margarine, thé sucré, légumes bouillis, viandes etc…. Les rats dans leur ensemble furent atteints de ce que le Dr Carrison appela « rat neurasthénia » : ils étaient malheureux ensemble et, au bout de quelques jours, ils tuèrent et mangèrent les plus faibles d’entre eux.

Le secret d’un peuple mythique

Une tradition orale fait remonter l’origine des Hunzas à trois soldats d’Alexandre le Grand qui auraient épousé des femmes perses il y a 2000 ans. Une population se serait développée dans une vallée du Cachemire, au pied des pics rocheux de Karakoram parmi les plus élevés du monde ( jusqu’à 8000 mètres) dans une chaîne montagneuse au nord de l’Afghanistan à une altitude variant de 1600 à 2400 mètres, aux confins de la Russie, de la Chine, de l’Afghanistan, du Pakistan et de l’Inde. Cette vallée s’étend sur une distance de 160kms. Près de 25000 hunzas y vivent. La vallée des Hunzas, enclave inaccessible au pied des pics rocheux du Karakoram, est apparue aux premiers explorateurs éblouis comme une représentation mythique du Paradis Terrestre, l’incarnation par tout un peuple du rapport parfait de l’être humain avec la nature.

La genèse d’une grande découverte

Au début du vingtième siècle, un certain docteur Robert Carrison qui dirigeait le département gouvernemental de recherches nutritionnelles aux Indes, fit une découverte stupéfiante liée aux pratiques alimentaires d’une très belle civilisation. Il travailla pendant longtemps auprès d’elle alors qu’elle était contrôlée par l’agence du Gilgit, région rude et montagneuse située dans le Cachemire du nord.

La civilisation Hunza, puisqu’il s’agit d’elle, était composée d’individus qui pouvaient marcher sur des distances de deux cents kilomètres dans le pays montagneux le plus rude du monde, ou creuser des trous dans la glace et nager de l’un à l’autre sous la calotte gelée rien que pour le plaisir. Mac Carrison fut frappé de voir, qu’à l’exception d’occasionnelles inflammations oculaires dues à la ventilation déficiente de leurs feux, dans les huttes qu’ils habitaient, ils étaient tous en parfaite santé et vivaient très vieux. Leur santé n’avait d’égale que leur intelligence et leur urbanité. Alors que d’autres tribus vivant sous le même climat et dans les mêmes conditions géographiques étaient la proie de nombreuses maladies, eux semblaient jouir d’une santé à toute épreuve.

Mac Carrison se lança dès lors dans une étude comparée des mœurs alimentaires des tribus dépendant de Gilgit. Alors que, dans d’autres endroits proches de cette vallée, l’état de santé des populations n’était pas reluisant ; la santé physique et mentale des Hunzas était pour le moins stupéfiante : absence de maladies mais aussi de médecins et d’hôpitaux, rapidité de cicatrisation des plaies, endurance et performances physiques exceptionnelles, joie de vivre, absence de délinquance, pas de police et de prison, ce qui peut vraiment nous surprendre ! Une des causes principales de cette parfaite santé inconnue, même et surtout actuellement sous nos latitudes, serait l’alimentation ( et le jeûne annuel prolongé)

Les propos du docteur Carrison

« J’ai personnellement découvert un exemple de souche humaine inégalé par sa perfection physique et son immunité aux affections courantes. Je veux parler du peuple Hunza, état situé à l’extrême pointe du nord de l’Inde… la longévité individuelle y est même extrêmement prolongée.

Durant sept années passées au milieu de ces gens, les seuls services que j’ai été amené à leur rendre se sont limités à des soins de blessures accidentelles, des ablations de cataractes séniles, des excisions de granulomes des paupières et quelques traitements d’autres maladies n’ayant également rien à voir avec l’alimentation.

Pendant tout mon séjour dans leur pays, je n’ai jamais rencontré d’estomacs atones, d’ulcères gastriques ou duodénaux, d’appendicites, de colites à bacilles ou de cancers… Ils ignorent les réactions intestinales provoquées par le psychisme, la fatigue, la peur et le froid. En règle générale, ils n’ont conscience de l’existence de leur tube digestif qu’à l’occasion de la sensation de faim. Depuis que je suis revenu en Occident, leur excellente santé abdominale me paraît contraster de plus en plus avec la multiplicité dolente des gastralgies et des colites de nos populations hautement civilisées. »

L’alimentation « Hunza »

Ce qui nous interpelle, c’est que les aliments des hunzas sont bien ceux des peuples néolithiques et non du paléolithique très à la mode dans les médias actuels. Tout en étant extrêmement frugale et pratiquement dénuée de protéines animales, cette alimentation nourrit depuis des siècles un peuple « libre de toute maladie ».

Les hunzas ne mangent que fort peu ! Ils se nourrissent en grande partie de céréales complètes qui comprennent orge, millet, sarrasin et froment. Ils consomment également légumes et fruits de saison qu’ils mangent frais et crus ou en ne les faisant cuire que légèrement. L’abricot semble le fruit le plus prisé, son noyau est affectionné et on en extrait une huile par un procédé transmis de génération en génération. Les produits laitiers sont consommés avec grande modération et la viande n’est présente qu’en de rares occasions comme au cours des noces et fêtes ; cependant les portions de celle-ci sont extrêmement réduites.

Comme pour les céréales, base du repas, le yogourt est prisé. Cependant, il n’a rien de commun avec ce que vous trouverez dans votre rayon supermarché. C’est un produit très riche en ferments qui ne correspond pas à nos goûts très occidentalisés….
Noix, noisettes, amandes fraîches ( surtout d’abricots) sont une partie importante de leur alimentation ainsi que des fruits mélangés dans des salades. Ils constituent leurs bases alimentaires essentielles.

Et le pain…

L’alimentation hunza ne peut se concevoir sans l’apport de leur pain qu’ils nomment chapati.

Certains vont jusqu’à affirmer qu’il serait le facteur déterminant de leur extrême longévité. En fait, le pain chapati contient tous les éléments essentiels. Il peut être fabriqué à partir de blé, de millet, de sarrasin ou de la farine d’orge, mais ce qui est plus important c’est que la farine est entière, à savoir qu’il est pas raffiné, et n’a pas eu son germe retiré, une pratique courante ici, à l’ouest. Il est cette partie d’un grain qui lui donne son pouvoir de reproduction, ainsi que sa couleur brune.

Malheureusement, les Occidentaux ont tendance à associer la blancheur de la farine avec la pureté, quelque chose qui est complètement faux. En outre, en laissant les marques germinales intactes,  le stockage des produits à base de farine est plus difficile. Cela pose un problème pour l’industrie alimentaire, qui préfère utiliser de la farine blanche raffinée, même si elle a été dépouillée de la plupart de ses nutriments.

Le germe des grains a d’étonnantes propriétés nutritives. Il contient tout le contenu de la vitamine E d’un grain. Cette vitamine joue un rôle important dans le maintien des fonctions sexuelles chez les humains et les animaux et, comme vous le savez peut-être, l’activité sexuelle, qui est directement liée au bon fonctionnement du système hormonal, est vitale pour la santé.

Que se passe-t-il actuellement ?

Cette vallée, autrefois connue pour la santé florissante de celles et ceux qui y vivaient, connait notre civilisation et ce n’est pas sans poser de problèmes. Les hôpitaux qui n’existaient pas ont trouvé leur place et les prisons aussi. On pourrait penser qu’il est difficile aujourd’hui de croire les observations faites par Carrison mais aussi par le célèbre nutritionniste Ralph Bircher. Pourtant, c’est la vérité, même si elles ne sont que des vestiges d’un temps révolu.

Si, dans les milieux diététiques, on ne jure plus que par les fameux régimes paléolithiques, sachez qu’actuellement on n’a aucun recul du bien fondé de ses bienfaits. Il n’en est pas de même du vrai régime néolithique comme celui des Hunzas, mais aussi de celui d’Okinawa car tous deux ont fait leurs preuves pendant des millénaires et sur plusieurs millions d’individus.

Roland Reymondier
Conseiller en produits de nutrition

NOTE IMPORTANTE : Pour démonter la théorie du « soi-disant » mythe des Hunzas, nous nous appuyons dans cet article sur des observations faites par des personnes dignes de foi telles que le docteur et diététicien Bircher Benner, le docteur Mc Carrisson et même Catherine Kousmine dont le régime est très proche de celui des Hunzas !

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