Le placebo c’est vous

placebo1-156x234Photo éditions Ariane – L’histoire se passe durant la Seconde guerre mondiale. Henry Beecher, un chirurgien américain, effectuait son service militaire lorsqu’il se retrouva un jour à court de morphine. A ce moment là, Beecher devait opérer dans l’urgence un soldat gravement blessé. Il était là à se morfondre pensant ne pouvoir intervenir lorsqu’il surprit

une de ses infirmières en train de remplir une seringue de soluté salé et procéder à l’injection comme si elle lui administrait de la morphine.

Le soldat fut soulagé aussitôt comme s’il était vraiment sous l’effet de la morphine bien qu’il n’eut reçu qu’une injection d’eau salée.
Beecher mena son opération jusqu’au bout, tranchant et coupant les chairs avant de recoudre le tout sans aucune anesthésie. Le soldat ne ressentit que peu de douleur et n’eut aucune manifestation, propres à un état de choc qu’on pouvait à juste titre redouter.

C’est donc naturellement que Beecher suivait le même protocole quand cette précieuse morphine, à cause des conditions de guerre, venait régulièrement à manquer. les résultats qui suivaient étaient toujours couronnés de succès

Beecher se posa la question: comment expliquer que de l’eau salée puisse provoquer les mêmes effets que la morphine ?

En 1955, Beecher rédigea une synthèse clinique de 15 études parues dans Le Journal of American Medical Association qui soulignaient l’immense impact des placebos dans le domaine de la guérison…

Les placebos, plus efficaces que les antidépresseurs ?

Dans les années 1980, il y eu une telle profusion de nouveaux médicaments antidépresseurs que cela finit par déboucher sur la vraie reconnaissance des pouvoirs du placebo.

C’est le docteur Kirch qui divulgua, sur une étude portant sur 5000 patients, que dans une proportion impressionnante de 81% des cas, les placebos étaient tout aussi efficaces que les antidépresseurs comme le prozac, l’effexor, le sezone et bien d’autres encore.

La preuve était faite que les patients de l’étude qui se portaient mieux, prenant des placebos, fabriquaient dans leur corps leurs propres antidépresseurs comme les soldats qui fabriquaient leur « morphine interne » sans l’aide d’un médicament externe.

Le placebo tout aussi efficace contre la maladie de Parkinson ?

Le docteur Fabrizio Benedetti, un grand pionnier de la recherche médicale sur le placebo, mena une étude auprès de patients ayant une maladie de Parkinson. Lors d’une expérience, Benedetti administra aux patients de l’étude un médicament appelé Sumatriptan, lequel avait pour effet de stimuler l’hormone de croissance et d’inhiber la sécrétion de cortisol. Puis, sans prévenir ses patients, il remplaça le médicament par un placebo. Lorsqu’il étudia les scanographies, il constata que les zones spécifiques du cerveau de ses patients étaient stimulées de la même manière que lorsqu’il leur administrait le sumatriptan. Cela prouvait que leur cerveau continuait à produire par lui même la même substance – soit dans ce cas l’hormone de croissance.

Le même constat se vérifiait également pour d’autres combinaisons médicaments et placebos; les corps fabriqués par le cerveau étaient parfaitement similaires à ceux que les sujets avaient initialement, que ce soit pour les médicaments qui traitaient le système immunitaire ou les troubles moteurs et la dépression.

Un exemple bien troublant

En 1957, un nouveau médicament miracle, le Krebiozen, promettait de résoudre définitivement le problème du cancer. Un patient présentant des tumeurs métastatiques et de l’eau dans les poumons, ce qui nécessitait une prise quotidienne d’oxygène et le port d’un masque à oxygène, avait entendu parler du Krebiozen. Alors que son médecin participait aux recherches sur ce médicament révolutionnaire, le patient le supplia de lui en administrer. Le médecin s’exécuta et constata la guérison miraculeuse de son patient : ses tumeurs s’étaient dissoutes et il put reprendre une vie quasi normale.

La rémission fut de courte durée : lorsque le patient tomba sur des articles exposant que le Krebiozen n’était pas à la hauteur des espérances en matière de cancérothérapie, il fit une rechute et ses tumeurs réapparurent. Profondément troublé par cette aggravation, le médecin eut recours à une ruse désespérée : il proposa à son patient une nouvelle version améliorée du Krebiozen, qui n’était en réalité que de l’eau distillée. Le patient guérit complètement après le traitement placebo et resta en forme pendant deux mois… jusqu’à ce que le verdict final sur le Krebiozen soit publié dans la presse : totalement inefficace. Ce fut le coup de grâce pour le patient, qui mourut quelques jours plus tard.

Les placebos sont des fantômes qui hantent notre royaume d’objectivité biomédicale et révèlent les paradoxes et les fissures de ce que nous avons défini comme étant les facteurs réels et actifs d’un traitement.

 Quand Joe Dispenza entre en scène

DispenzaBraincropped_hi-resJoe Dispenza est actuellement un auteur à succès. Cependant, c’est à l’âge de 23 ans qu’il connut un changement radical de vie à la suite d’un terrible accident de circulation alors qu’il faisait du vélo en participant à un triathlon. Il fut littéralement écrasé par un bolide à quatre roues motrices qui le frappa violemment. On découvrit alors qu’il avait 6 vertèbres brisées, tassées et comprimées sous la force du choc; des fragments osseux avaient migré vers la moelle épinière. Il aurait du subir une chirurgie très lourde qui certainement ne lui aurait laissé entrevoir aucune issue favorable à une quelconque récupération.

Cependant, il ne se résigna pas à ce type de diagnostic.

Il décida de quitter l’hôpital sous la désapprobation des médecins et de se consacrer à sa guérison possible chez des amis qui l’accueillirent. Il se consacra à sa reconstruction interne par la voie de la conscience intérieure. En fait, c’est à cette époque qu’il formula les bases d’une reprogrammation interne dont il parle dans son ouvrage  » le placebo c’est vous » …

Il témoigne  » neuf semaines et demie après mon accident, j’ai enfin pu me lever et entrer dans ma nouvelle vie, sans avoir eu à subir de chirurgie et sans avoir été emprisonné dans un plâtre après une intervention chirurgicale. A vrai dire, j’étais complètement rétabli quelques semaines plus tard. J’ai repris mes consultations de chiropractie (puisque c’était sa profession).

Actuellement, quand on le voit déambuler sur une scène* pour expliquer les bienfaits de sa méthode, on est loin de penser qu’il fut si lourdement handicapé. Mais, ce dont il témoigne, c’est que tout au fond de lui, il avait changé de bien des façons. Il avait été projeté dans une réalité que les personnes de son entourage ne pouvaient pas vraiment comprendre…

*Comme sur cette vidéo, lors d’une conférence:

Un livre édifiant

Celles et ceux qui vont faire l’acquisition du livre  » le placebo c’est vous » des éditions Ariane et dont l’auteur est Joe Dispenza, vont aller de surprise en surprise. Ils vont apprendre que le secret de leur guérison est là au fond d’eux… Cependant, pour en faire l’acquisition, ils devront apprendre à déprogrammer les mécanismes subconscients et donner naissance à une nouvelle personnalité qui « colle » plus au moment présent et qui permet d’entrevoir un futur plus créatif et plein d’harmonie.

Créer un nouvel homme c’est l’objectif qui permet l’obtention de l’effet placebo qui se forme quand on se met à croire à d’autres futurs possibles qui ne sont plus tributaires des « programmations  » du passé.

Alors guérir, n’est-ce pas aussi créer quelque chose de neuf à partir de forces qui viennent de son cerveau?

En fait, la lecture de l’ouvrage et les témoignages qui sont légion nous font penser qu’il serait si simple de croire aux forces de l’esprit qui, sans être des médicaments en bien des points, sont à même de nous aider à rétablir notre santé et notre joie de vivre.

Acteur-Nature