Quand notre respiration devient la source principale du déséquilibre acido-basique !

Photo Site ElixanaturRelaxés, nous respirons entre 5 à 8 fois par minute. Une personne qui  » respire mal » va inspirer plus de 20 fois sans pour autant apporter l‘oxygène nécessaire aux besoins du corps. L’anxiété, le mal de vivre vont mettre en place un mécanisme de survie en respirant tellement vite que cela va déséquilibrer l’oxygène et le gaz carbonique contenus dans le sang.

Cette forme de respiration sous forme de « shoots » rapides, saccadés, a le plus souvent lieu dans la région thoracique et sous-claviculaire et là on parle d’hyperventilation.
La personne « prend » trop d’oxygène », trop vite, tout en exhalant davantage de CO2 que le corps ne pourrait produire.

Une respiration trop rapide augmente une telle libération de CO2 que cela va créer un état d’alcalose sanguine qui sera source d’anxiété voire de tétanie.

Donc respirer un volume supérieur n’améliore nullement la quantité d’oxygène circulant dans le sang, car son hémoglobine est déjà saturée entre 96 et 100%.

Alors les niveaux de CO2 étant réduits en premier lieu dans les poumons, puis le sang, puis enfin dans les tissus et cellules: l’alimentation en oxygène des globules rouges est réduite du fait d’une vasoconstriction des vaisseaux sanguins approvisionnant moins bien les organes et extrémités corporelles. Il y a défaut de livraison d’oxygène par l’hémoglobine et ce par manque de CO2 et on assiste à une asphyxie des cellules du corps, à une alcalose du sang et une très forte acidité tissulaire.

Acidification des cellules= terrain propice au cancer et maladies diverses

L’acidification cellulaire est un phénomène dit inflammatoire impliqué dans de nombreux déséquilibres qui vont des douleurs variées, des pathologies inflammatoires au cancer.

Comme le synthétise parfaitement Thierry Janssen dans son ouvrage La Solution intérieure,

« Souvent stressés, nous sommes dominés par les influx sympathiques. Notre souffle est court, rapide et superficiel. L’oxygénation des globules rouges est médiocre, la circulation sanguine est ralentie et la quantité d’énergie pour les cellules de l’organisme est faible. La souffrance corporelle qui s’ensuit accroît notre stress. Nous respirons encore plus mal. Le cercle devient vicieux. Il est non conscient. »

Oxygène bon et mauvais: il faut choisir

Bien sûr que l’oxygène est indispensable à la vie mais on peut cependant observer des effets considérés comme  » négatifs » de cet élément appelé stress oxydatif et surtout quand les effets de l’oxydation dépassent la défense anti-oxydante. Mais, il faut ajouter que ce stress oxydatif se produit essentiellement quand le corps est stressé, anxieux, dans une vie stressante qui fait que l’on adopte une respiration haute, saccadée, hyperventilatoire, qui sont source d’une acidification des cellules. De plus, le manque d’oxygène du fait des inspirations trop courtes provoque une dysfonction des mitochondries qui ne peuvent plus fournir d’énergie à la hauteur des besoins cellulaires fabriquant alors des radicaux libres en telle quantité qu’ils vont être sources de pathologies plus sérieuses.

Les études le prouvent

L’hyperventilation stimule la voie sympathique en permanence, elle induit de nombreuses réponses hémodynamiques : sa pratique lui fait observer que les patients atteints de syndrome du côlon irritable sont souvent atteints de symptômes d’hyperventilation.
Cela nous amène à souligner le pouvoir physiologique de la respiration sur le corps humain.

Ainsi, une hyperventilation capable d’entretenir le corps en état d’alerte, altère peu à peu l’intégrité de l’organisme en entretenant notamment le stress oxydatif.

À l’inverse, la recherche tend à prouver qu’une respiration physiologique, adéquate, permet de restaurer l’homéostasie, du fait qu’elle calme le système nerveux et permet au parasympathique de « freiner » le stress et de rééquilibrer chaque fonction.

Une étude italienne de 2011 montre que la respiration diaphragmatique permet de réduire la glycémie en stimulant la sécrétion d’insuline mais également de ralentir la production de radicaux libres, et ce par le biais de la bascule sur la voie parasympathique. Par ailleurs, diverses études montrent à ce titre les effets de la méditation ou du yoga sur le stress oxydatif et ses dommages collatéraux (altération de l’ADN) notamment pour rééquilibrer le système nerveux.

Acteur-Nature

A lire absolument, un de nos nombreux dossiers sur la respiration: https://www.acteur-nature.com/interview-d-experts-du-naturel/respiration-des-revelations-a-vous-couper-le-souffle-tome-2.html