Comment l’oignon peut vous soigner ?

220px-Mixed_onionsPhoto Wikipédia – Les recherches concordent et montrent que la quercétine contenue dans l’oignon contribue de deux manières à lutter contre les maladies cardiaques. Elle permet de prévenir l’oxydation du cholestérol LDL en l’empêchant de se déposer sur les parois des artères et elle contribue à freiner la tendance des plaquettes du sang à s’agglutiner pour former un caillot.

Oignon et cœur : la bonne alliance

En Hollande, des chercheurs ont étudié un groupe d’hommes en bonne santé qui mangeaient régulièrement des préparations à base d’oignons. Ils ont pu voir que le risque de décès par crise cardiaque était divisé par trois chez les participants qui prenaient tous les jours le quart d’un oignon, accompagné d’une pomme et quatre tasses de thé.

Dans sa pelure, se dissimulent plusieurs dizaines de corps qui contribuent à faire baisser le taux de cholestérol, à rendre le sang plus fluide et à empêcher le durcissement des artères.

Certes, la quercétine justifie les bienfaits de l’oignon mais aussi des complexes sulfurés aux vertus protectrices ; ce sont elles qui font pleurer, quand on les épluche.

Selon le corps médical, ce sont eux qui augmentent le taux de cholestérol HDL bénéfique qui contribue à empêcher le dépôt de plaques sur la paroi de nos artères. Parallèlement, ils abaissent le taux de triglycérides favorisant du même coup la fluidité sanguine tout en maintenant la pression artérielle de façon raisonnable.

Il n’est pas demandé de manger de grandes quantités d’oignons pour apporter au muscle cardiaque toutes les substances protectrices indispensables. Il suffit pour cela de manger chaque jour un oignon moyen, cru ou cuit, pour obtenir la quantité adéquate.

L’oignon libère la respiration

Les substances sulfurées dégagent bien les bronches et sont capable d’inhiber la réponse allergique inflammatoire, en cas d’asthme, par exemple.
Il suffit de manger chaque jour quelques portions d’oignons pour favoriser le passage de l’air dans les voies respiratoires.

Un puissant anti-infectieux

D’autre part, l’oignon est un puissant antibiotique naturel. Pasteur, qui fut l’un des premiers à en étudier les propriétés au milieu du siècle dernier, le classa parmi les bactéricides.
Paradoxalement, il détruit des bactéries tout aussi nuisibles que l’escherichia coli et la salmonella.

Qui l’eut cru ?

L’oignon a fait preuve d’efficacité à l’encontre aussi du bacille de la tuberculose.
Lors de la seconde guerre mondiale, les médecins militaires soviétiques exposaient les blessures des combattants aux vapeurs d’oignons qu’ils réduisaient en purée. Cela avait pour conséquence d’atténuer considérablement les douleurs des blessés, tout en hâtant la cicatrisation des plaies.

L’oignon est aussi considéré comme un très bon remède anti grippe. C’est un expectorant de tout premier ordre. Dans tous les cas de rhume, de toux, de bronches « prises », les poumons sont ainsi soulagés

L’oignon contre le diabète

Il y a une centaine d’années, bien avant que l’industrie pharmaceutique s’empare du marché, l’oignon servait à traiter le diabète. En 1923, des chercheurs avisés avaient découvert dans son bulbe des agents très fortement hypoglycémiants.
Dans les années d’après guerre, on a peu à peu cessé de s’intéresser à cela pour la seule et bonne raison que le marché du médicament est bien plus puissant que celui des agriculteurs.

En fait, pouvez-vous concevoir qu’un médecin endocrinologue puisse dire à ses diabétiques : allez acheter des oignons pour soigner votre pathologie et, ça sera plus efficace que les médicaments chimiques ? Moi, je ne le pense pas !

Des chercheurs indiens ont découvert que des patients, à qui on avait préalablement administré du glucose, avaient enregistré une chute de leur glycémie à la suite de l’ingestion d’extraits d’oignons. Il nous faut affirmer que cela se passe dans un pays qui utilise encore des moyens naturels comme traitement.
Nous, bon français, nous avions le Médiator, un fantastique hypoglycémiant que l’on a prescrit sans vergogne pendant plusieurs décennies !….On imagine bien que l’oignon ne pouvait pas être pris en compte !

Une arme contre le cancer

Le principal flavonoïde, la quercétine, réussit à stopper net la progression de tumeurs dans le côlon chez les animaux de laboratoire. C’est peu dire que l’oignon jour un rôle double car, en plus de la quercétine, l’oignon, par ses composés sulfurés, lutte de manière efficace contre le cancer.

Dans le cadre d’une étude, des chercheurs Outre-Atlantique ont analysé l’alimentation de près de 121000 hommes et femmes pour constater que plus les participants mangeaient d’oignons tous les jours, plus faible était le risque de cancer de l’estomac auquel ils étaient exposés.

Toujours aux Etats-Unis, des scientifiques du M.D Anderson Hospital and Tumor Institute ont isolé dans les oignons un propylsulfide qui s’est montré capable d’inhiber en laboratoire les enzymes indispensables à l’activation d’un corps puissamment cancérigène.

Un puissant diurétique

Cru, c’est un diurétique extraordinaire. Ainsi, on peut suivre une cure de 21 jours en hachant chaque soir un gros oignon qu’on laisse macérer dans de l’eau chaude et, boire cette eau le matin.

Contre la cellulite cette veille recette qui « marche »vraiment :

Pendant une dizaine de jours, boire un bouillon miso avec un oignon cru haché. Comme autre légume, utiliser le navet séché (Celnat) que l’on réhydratera et qu’on fera cuire.
L’amélioration se dessine au bout d’une semaine.
L’élimination urinaire sera abondante en quinze jours. Si vous êtes capable de vous « astreindre » à ce régime, vous verrez fondre votre cellulite

Quelques utilisations traditionnelles qui ont fait leurs preuves !

*Contre la rétention d’urine : cataplasme d’oignons crus sur le bas ventre
*Contre les verrues : mélange oignons, sel marin, argile à parts égales et appliquez dessus.
*Contre engelures, crevasses, écorchures : compresses de jus d’oignons.
*Contre la lithiase biliaire : faire revenir un gros oignon coupé fin dans 4 cuillerées à soupe d’huile d’olive. Ajouter 150g d’eau. Laissez bouillir 10 minutes. Boire très chaud plusieurs soirs de suite. Deux heures plus tard, au coucher prendre une tasse de décoction de bourdaine ( 2 à 5 g d’écorce par tasse. Après ébullition, laisser infuser à froid 4 à 6 heures).
* remède traditionnel des campagnes, contre les parasites intestinaux : laissez macérer 6 jours un gros oignon émincé dans un litre d’eau.
*Grippe et rhume avortés : une lamelle d’oignon cru dans chaque narine fait, je vous l’assure, avorter rhume et grippe. En fait, les larmes, quand vous épluchez un oignon, opèrent de même. De même encore, toute migraine s’évanouit.
* Contre les bourdonnements d’oreille : placer dans l’oreille un coton imbibé de jus d’oignon.
*Contre les piqûres de guêpes et d’insectes : frottez la région pendant 1 à 2 minutes avec un morceau d’oignon (ne pas oublier d’’extraire le dard)
* Rhumatismes : sinapisme avec des oignons crus.

 

 

Voici ce qu’écrivait en un autre temps Raymond Dextreit :

« Ainsi, peut-on observer que l’oignon contribue très activement à la réduction des taux trop élevés d’albumine, d’urée, de cholestérol et d’acide urique ; que ses sels organiques neutralisent les excédents acides ; qu’il encourage l’élimination des chlorures et contribue à résorber les oedèmes et l’ascite ; qu’il est bienfaisant pour la prostate et favorise la diurèse. »

Lui aussi, le désignait comme tonique pour le cœur et favorable aux vaisseaux et lui attribuait des vertus anti rhumatismales et anti scléreuses non moins efficaces.

Ainsi affirmait-il « pour une cure anti rhumatismale, il faut mettre trois oignons coupés en morceaux, non épluchés dans un litre d’eau ; bouillir une bonne dizaine de minutes puis laisser refroidir et passer.
Prendre un verre de cette préparation le matin à jeun, et un autre le soir au coucher. Pratiquer cette cure pendant trois semaines et la faire deux à trois fois dans l’année.

Pour terminer, une petite anecdote :

« Nous sommes aux Etats-Unis en 1864, en pleine guerre de Sécession. Les soldats confédérés sont terrassés par la dysenterie. Le général Grant envoie au ministère de la guerre l’ultimatum suivant « je refuse de déplacer mon armée si on ne me fournit pas d’oignons » Dès le lendemain, on lui en expédie trois cargaisons par voie ferrée. Le reste figure dans les livres d’histoire.

Roland Reymondier
Conseiller en produits de nutrition