Le mal du sucre© : ses répercussions sur le caractère, la personnalité, et le comportement

Danièle Starenkyj© 2013      www.publicationsorion.com
Dites-moi, savez-vous d’où nous viennent le courage, l’ambition, la passion, les bonnes idées, l’initiative, le cœur à l’ouvrage, l’enthousiasme, l’action, en fait toutes ces qualités qui font d’un employé ou d’un patron, des personnalités d’élite, appréciées, et recherchées ?

Peut-être faut-il poser la question autrement : D’où nous viennent le mal de vivre, le mal d’être, le mal du siècle appelé tour à tour mélancolie, spleen, ennui, idées noires, neurasthénie, cafard, déprime, blues, bourdon…bzzz… bzzz… Comme on dit au Québec : « Oh ! J’ai des bibittes dans la tête. »

Tiens, nous avons notre réponse : Tout cela, positif ou négatif, nous vient de notre tête, de notre cerveau bien nourri dans le cas du dynamisme au travail, ou de notre cerveau en famine dans le cas de notre épuisement et de notre usure au travail, mais pas seulement au travail, dans la vie globalement.

La famine en glucose, la source d’énergie capitale pour les cellules de notre organisme, mais EXCLUSIVE pour le cortex cérébral (et la partie interne du rein) est la cause de l’hypoglycémie, ce que nous avons appelé le mal du sucre©. Le mal de cet ingrédient qui, contrairement à ce que l’on croit généralement, ne fait partie du régime humain que depuis 400 ans.

Suivez-moi dans le milieu du travail… La fin de la matinée approche. (Mais le scénario se répète aussi en fin d’après-midi). C’est l’heure de la pause café soit 10,11 heures. C’est aussi l’heure des secrétaires grincheuses, des contremaîtres odieux, des clients revendicateurs, des patrons impossibles. Dans les bureaux, sur les chantiers, dans les salles de classe, le ton monte.

Agressivité. Mauvais caractère. Instabilité émotionnelle. Fringale impérieuse. Boulimie de fin de matinée ou d’après-midi. Céphalées. Impression d’être vidé. Incapacité intellectuelle transitoire. Mouches volantes devant les yeux. Brouillard visuel fugace. État nauséeux. Baisse de l’attention. Pâleur. Sueur. Palpitations. Haute pression. Perte de connaissance. Effondrement. Pseudo crise épileptique.

DE QUOI S’AGIT-IL ? Il s’agit de l’hypoglycémie, le véritable mal fondamental du sucre, son mal invisible, celui dont on ne parle pas, et par conséquent, qui continue à ravager nos vies sans qu’on y comprenne rien.

Nous avons besoin ici de quelques définitions.

En médecine, l’hypoglycémie c’est l’abaissement du taux de glucose sanguin au-dessous de 50mg/dl de sang accompagné de symptômes physiques, nerveux, et mentaux. L’apparition des symptômes d’hypoglycémie est fonction, à la fois de la rapidité, et de la gravité de l’abaissement du taux de glucose sanguin.

En pratique, cliniquement, on distingue quatre types d’hypoglycémie :

a) Les hypoglycémies réactionnelles (aussi appelées post-stimulatives précoces ou tardives) causées par une libération excessive d’insuline provoquée par une consommation habituelle et répétée du sucre et des farines blanches;
b) Les hypoglycémies de jeûne causées par la sous-nutrition (régimes pour maigrir, petit déjeuner systématiquement sauté, marottes alimentaires, alcoolisme) qui rend impossible la fabrication suffisante de glucose;
c) Les hypoglycémies iatrogènes ou toxiques provoquées par la prise de médicaments (barbituriques, antidépresseurs, aspirine) ou de substances toxiques (caféine, nicotine, champignons vénéneux);
d) Les hypoglycémies leucine-sensibles, conséquences d’une sensibilité particulière à la leucine, un acide aminé abondant dans les produits laitiers. Elles sont responsables de troubles neuropsychiatriques graves, dont les crises d’anxiété, les crises d’agressivité, et de certaines schizophrénies. Les allergies cérébrales produisent des hypoglycémies très voisines des hypoglycémies leucine-sensibles.

Le phénomène hypoglycémique ne peut être pris au sérieux que lorsque l’on comprend que « c’est du cerveau, et du cerveau seul que viennent nos plaisirs, nos joies, le rire, la plaisanterie, mais aussi nos souffrances, nos peines, nos chagrins, nos larmes. C’est à travers lui que, en particulier, nous pensons, voyons, entendons et distinguons le laid du beau, le mal du bien, l’agréable du désagréable. Le cerveau est le messager de l’esprit (de la réalité pensante). » (Hippocrate, Ve siècle avant Jésus-Christ) La relation hypoglycémie et comportement est directe et obligatoire, car dès qu’il y a insuffisance de glucose dans le cerveau, toutes les activités de cet organe qui utilise exclusivement tout près de 50% du glucose sanguin en tout temps, sont automatiquement perturbées. La glycémie doit rester constante, autour de 100ml/dl, pour assurer un fonctionnement normal de toutes les activités du corps. Aujourd’hui, on n’hésite pas à signaler que dans la maladie d’Alzheimer et la sclérose en plaque, entre autres, on relève des hypoglycémies chroniques dans certaines parties du cerveau.

À cette fin, il faut à tout prix :

A- éviter les décharges excessives d’insuline qui entraînent toujours automatiquement l’abaissement du sucre sanguin, souvent au-dessous de 50ml/dl. Le sucre, (et tragiquement aujourd’hui depuis les années 1970, le sucre liquide des boissons sucrées), provoque toujours un choc insulinique ; et

B manger des aliments végétaux entiers qui, sans provoquer de décharges d’insuline, (les protéines animales le font) fournissent au corps un apport optimal, régulier, constant, continu de glucose d’un repas à l’autre. Ces aliments sont le pain complet, les céréales non raffinées, les pâtes entières, les légumineuses bien cuites, tous des aliments riches en fibres, en vitamines B, et en minéraux.

Le psychiatre R.L. Meirs a déclaré :

« L’hypoglycémie d’une forme ou d’une autre, se retrouve chez 70% des patients souffrant de schizophrénie et presque 100% de ces patients ont un régime alimentaire déséquilibré.» (Hawkins, Pauling, Orthomolecular Psychiatry, Freeman, p. 461)

Comment peut-on encore douter que le mal du sucre© dans notre civilisation soit un phénomène réel ?

Notre société consomme 70 kg de sucre par an et par personne. N’a-t-on pas là la recette assurée d’une hypoglycémie réactionnelle ?
– Dans notre culture, de très nombreux individus suivent constamment un régime pour maigrir et donc insuffisant en calories. N’a-t-on pas là la recette assurée d’une hypoglycémie de jeûne ?
– Notre style de vie favorise la prise constante de substances toxiques. N’a-t-on pas là la recette assurée d’une hypoglycémie iatrogène ou toxique ?
– Notre alimentation est caractérisée par un usage de plus en plus abondant de protéines animales (120kg de viande par an et par personne, 20kg de fromage par an et par personne, etc.). N’a-t-on pas là la recette assurée d’une hypoglycémie leucine-sensible caractérisée fondamentalement par des troubles nerveux et mentaux ?

Pourquoi ignorer que l’hypoglycémie puisse être pour des millions d’individus occidentaux un phénomène douloureux courant, répandu et omniprésent?

Comme l’a si bien dit le Dr John W. Tintera : « Il est tout à fait possible d’améliorer votre tempérament et de changer votre personnalité pour le mieux. La façon de le faire est d’éviter le sucre de canne et de betterave sous toutes ses formes et ses déguisements. »

Je vous invite à expérimenter cette métamorphose par la lecture fascinante et libératrice du livre LE MAL DU SUCRE, Principes de survie et recettes. À vous la forme au travail, la joie de vivre, le bonheur d’être en harmonie avec les autres. La solution commence dans votre assiette, au bout de votre fourchette.

DANIÈLE STARENKYJ, ©2013 www.publicationsorion.com

Références
Danièle Starenkyj, Le mal du sucre – Principes de survie et recettes, Orion, 2011.

Danièle Starenkyj, La santé totale – Le mieux-vivre essentiel pour ceux qui recherchent bonheur, vitalité et longévité, Orion, 2009.
Williams, Kalita, A Physician’s Handbook on Orthomolecular Medicine, PergamonPress.

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