Le carbone à l’origine de la vie sur terre (2ème partie)

Photo Respiration Samozdrav – Les éléments de base de notre corps sont par ordre d’importance l’oxygène, le carbone, l’hydrogène et ce sont les plus belles découvertes du chimiste Lavoisier. (fin des années 1800).
Il n’est pas besoin d’être chimiste pour savoir que ces éléments sont à la base de la chimie des êtres vivants. Ces quatre éléments de base

représentent à eux seuls en moyenne 96% de la masse d’un corps humain. D’abord; en premier vient l’oxygène 65% (surtout contenu dans l’eau de nos tissus) mais il est tout de suite suivi du carbone 18,5%, de l’hydrogène 9,5%, de l’azote 3,5% et les minéraux n’y représentent que 3,5 %.

Le carbone forme la charpente de toutes les molécules organiques composant les êtres vivants et cela en association avec l’oxygène, l’azote, le phosphate et l’hydrogène aussi.
Grâce à la photosynthèse, le carbone présent dans l’air son forme inorganique, le dioxyde de carbone ou CO2, est capté par les végétaux et se transforme en matière organique. Cette forme permet aux animaux herbivores de fabriquer les sucres, les lipides et les protéines qui les constituent.

En conclusion: le Carbone est utile dans la mesure où il est responsable du développement d’aliments sous forme de végétaux consommés quotidiennement.

Lavoisier, le père de la chimie organique

Le 9 mai 1794, alors que la terreur bat son plein, le plus grand chimiste de son temps meurt sous la guillotine.
La contribution de Lavoisier à la science est énorme et il fut le premier à énoncer le fait que la vie ressemblait à un feu car nul doute la combustion dans un feu et le métabolisme respiratoire chez les êtres vivants sont identiques. L’un et l’autre consistent en l’union de l’oxygène de l’air avec un matériau carboné avec pour conséquence la libération de chaleur et la production de dioxyde de carbone.

L’oxygène n’est pas un gaz « consommable « , c’est juste un élément essentiel.

La grossière erreur que nous commettons tous c’est de croire qu’il faut en quelque sorte « s’oxygéner » toujours plus. En fait, lorsqu’un homme ou un animal respire de l’oxygène ou s’enrichit en oxygène, il ne consomme pas plus de ce gaz, il ne produit pas plus de chaleur et n’émet pas plus de dioxyde de carbone que lorsqu’il respire normalement.

Bien qu’actuellement l’oxygène ait la faveur du corps médical et du grand public, les physiologistes avertis savent que lorsqu’un être vivant prend plus d’oxygène qu’il ne lui en faut, il brûle certes plus, mais le corps n’est pas pour autant dopé ou stimulé…car il ne prend que ce qu’il peut assimiler.

La nature prévoit que chez un homme en bonne santé, sauf en cas d’efforts intenses, l’apport en oxygène est toujours suffisant et que, par conséquent, son influence sur la respiration est très faible.

Le dioxyde de carbone, qu’on ne doit pas confondre avec le monoxyde de carbone, qui lui, est franchement toxique *, n’est pas qu’un déchet de la combustion cellulaire du carbone c’est bien plus que cela et nous allons le voir.

Le dioxyde de carbone, un régulateur métabolique important

La physiologie expérimentale a beaucoup de matériel réel qui démontre le rôle important du dioxyde de carbone dans le contrôle de nombreuses fonctions corporelles, en particulier dans le contrôle de la respiration.

La pression partielle de CO 2 influence:
– Le cortex cérébral
– Le centre respiratoire
– L’activité de différentes parties du système nerveux central
– Le rétrécissement et la dilatation des vaisseaux sanguins
– La tension des muscles des vaisseaux sanguins et des bronches
– Le métabolisme
– La production d’hormones
– La composition électrolytique du sang et des tissus.

Enfin, il influe sur l’équilibre acido-basique du sang et des tissus. Oui, la présence suffisante de CO 2 dans le sang est beaucoup plus importante que la prise d’aliments alcalinisants ou de citrate alcalin !

Cet équilibre acide-base régule à son tour l’activité des enzymes et la vitesse de presque toutes les réactions biochimiques dans le corps.

L’oxygène est principalement une source d’énergie, mais ses fonctions de régulation sont plutôt limitées.

Pour que les processus vitaux progressent normalement, une certaine quantité de dioxyde de carbone est nécessaire dans les tissus et les cellules.

Où se font sentir les effets négatifs d’un manque de CO2 sanguin.

Plus la quantité de dioxyde de carbone est réduite par rapport à la norme, plus il y a de perturbations graves dans le corps.

Une pénurie de dioxyde de carbone peut être la cause de, à première vue, différentes conditions en affectant:
– Le système nerveux
– Le système endocrinien
– Le système cardiovasculaire
– Le système digestif
– Le système ostéo-articulaire et des muscles
– Le système hormonal

Les dangers d’une société qui hyperventile sans trop le savoir !

C’est bien étrange de constater que l’hyperventilation nous prive d’oxygène ! Le niveau d’oxygène sanguin ne varie pratiquement pas. Ce qui évolue en fonction de notre respiration c’est plutôt la quantité de CO2: plus on respire, plus on élimine de CO2! On est tenté de croire qu’éliminer le CO2 est bien car toujours et encore on assimile ce gaz à un déchet pour le corps. Et on ignore qu’il est très utile.

Dans les globules rouges il y a l’hémoglobine. Cette molécule permet, grâce au fer qu’elle contient d’attraper les molécules d’oxygène afin de les transporter dans le sang. La liaison oxygène-hémoglobine n’est pas stable :lorsqu’un globule rouge passe à côté d’un tissu qui réclame de l’oxygène, ce lien se brise et le tissu récupère la molécule d’oxygène.

Mais et il y a un mais….si le CO2 n’est pas à son niveau normal (6,5%) dans le sang cela active certains mécanismes qui vont stabiliser la liaison entre oxygène et hémoglobine. La libération de l’oxygène vers les tissus s’effectue très difficilement et cela va se prolonger et s’accentuer.

Les choses ne vont plus quand les tissus manquent d’oxygène et ils s’en plaignent au cerveau. Ce dernier demande aux poumons de respirer plus. Chaque respiration libère toujours plus de CO2 et le capital oxygène est là et ne peut pas être correctement utile aux cellules. Plus on respire, plus la quantité de dioxyde de carbone descend et plus elle descend plus on est en manque d’oxygène.

On assiste à une société qui par une manière de vivre et de respirer est au bord de l’asphyxie
A lire:

https://www.macroeditions.com/blog/developpement-personnel/anxiete-depressifs-crises-de-panique-respiration

Roland Reymondier

A noter: