Ce que l’on ne vous dit pas sur votre foie !

VSFOIELivre Raymond Dextreit sur le foie – Des chiffres alarmants! Il y a belle lurette que les affections du foie ne sont plus un problème ne concernant que les alcooliques ou les personnes souffrant de malnutrition. On peut être effaré de constater chez un grand nombre d’individus dont le style de vie est considéré comme « normal » que les analyses hépatiques révèlent des taux

excessifs, signes d’un dysfonctionnement. Si on prend l’Allemagne, on trouve 4 millions de personnes souffrant

d’une maladie hépatique et 20000 personnes meurent chaque année d’une cirrhose du foie et soulignons que le nombre de malades non identifiés n’est pas déterminé. En France, les chiffres ne sont guère plus brillants !

Les affections du foie

Inflammation du foie :

Bien souvent d’origine virale (hépatites ABCDE), elles s’aggravent suite à la prise d’alcool, à une alimentation pauvre en vitamines ou après la prise de médicaments pendant une longue période.

L’inflammation du foie peut cependant guérir mais aussi se transformer en inflammation bénigne chronique ou en cirrhose.

La stéatose du foie :

Cette affection se développe quand une accumulation de graisses se produit à l’intérieur des cellules hépatiques. On dit que le foie se noie dans la graisse.

Une stéatose hépatique freine considérablement les fonctions du foie. Un foie sain ne contient que peu de graisses, surtout des phospholipides et du cholestérol.

10% de la population adulte des pays occidentaux présente une stéatose hépatique sans pour autant que la cause en soit un abus d’alcool.

La stéatose du foie est généralement l’aboutissement d’une alimentation trop riche ou la consommation un peu trop régulière d’alcool. Un diabète sucré non équilibré peut aussi entraîner une stéatose.

Une carence en substances vitales est aussi cause de stéatose. Il s’agit de :

• Vitamine B6
• Acide panthoténique
• Vitamine E
• Choline
• Inositol
• Méthionine
• Acides gras essentiels

La stéatose, bien que sérieuse, est une lésion réversible qui, soit guérit par une alimentation correcte , soit peut évoluer et enclencher la nécrose et destruction du foie qu’on nomme cirrhose.

La cirrhose du foie

Cette maladie est une nécrose du foie. Il y a développement dans le foie d’un tissu fibreux non actif mais qui va insensiblement grossir en détruisant les cellules saines. Le processus est lent, silencieux et irréversible à moins de changer totalement de cap de vie.

Les fonctions s’altèrent tellement que ce sont les cellules « mortes » qui imposent leur loi.
Pourtant, il y a une bonne nouvelle, ce processus peut et doit être maîtrisé.

Ce que disent les analyses biologiques:

Les analyses de sang montrent que le foie ne remplit pas bien ses fonctions bien avant que ne se manifestent des troubles physiques. Le médecin établit alors les valeurs enzymatiques du foie ( taux hépatiques) qui montrent bien les dysfonctions hépatiques. Si des cellules hépatiques sont lésées, elles deviennent perméables aux enzymes hépatiques ( transaminases) et se multiplient dans le sang.

Enzymes
hépatiques      taux normaux                      taux excessifs
    

GOT                Femmes 16 UI           affections du foie infectieuses
                         Hommes 20 UI
GPT                Femmes 30UI             hépatites cirrhoses, tumeurs
                         Hommes 24UI           et affections des voies biliaires
GGT                Femmes 19 UI           consommation d’alcool chronique
                         Hommes 29UI           inflammation foie-effets
                                                                 secondaires des médicaments

En plus des analyses enzymatiques, un diagnostic de protéines du plasma et du facteur de coagulation tous deux synthétisés par le foie est établi. Les taux de bilirubine (pigment biliaire, indicateur de jaunisse) et de surcharge en fer et en cuivre sont déterminés.

Il faut bien compter avec un taux très élevé de maladies silencieuses et avec un chiffre inconnu de cas non diagnostiqués. Là, justement, vient le danger de voir une inflammation aiguë non reconnue passer à l’état chronique.
Dans notre société nombre de patients ont des valeurs hépatiques bien trop élevées lors d’analyse de sang sans que la cause soit identifiée…

Les affections qui découlent d’un trouble hépatique

Les maladies du foie restent longtemps sans apporter de douleurs. De temps en temps, comme nous l’indiquions dans la première partie, beaucoup de symptômes ne sont pas associés au foie.
Ainsi, par exemple, nombre d’individus atteignant la cinquantaine constatent lors d’une soirée bien « arrosée » que, lorsqu’ils étaient jeunes, ils supportaient mieux la prise d’alcool….

Pour beaucoup de personnes l’appétit diminue et, c’est accompagné d’un sentiment de réplétion, de flatulence et d’éructations, de lassitude et baisse de performances.

Autres symptômes visibles :

• Syndrome de résistance à l’insuline (syndrome métabolique : voir 2 articles Acteur-Nature et Acteur-Nature)
• Surcharge pondérale
• Diabète
• Hypertriglycéridémie
• Hypercholestérolémie
• Hypertension artérielle

Ces pathologies signent bien souvent que le foie est largement affaibli et les voyants rouges s’allument quand :

Le système immunitaire est affaibli, la coagulation du sang devient mauvaise avec tendance hémorragique.
Une diminution de la synthèse des protéines (albumine) qui entraine oedèmes et ascites
Déséquilibre de la glycémie (diabète hépatogène)
Dysfonctionnement de la fonction de détoxification. Les déchets des protéines créés de l’ammoniaque se retrouvent dans le sang.
Risque de concentration de cette substance créant confusion mentale. On nomme cela encéphalopathie hépatique.
Faiblesse cardiaque et asthénie : le cœur insuffisamment ravitaillé en énergie donne une sensation de fatigue et d’affaiblissement. Les globulines qui assurent le transport des acides gras ( source de vitalité) vers le cœur ne sont plus synthétisées ou, plus en quantité optimale, par le foie malade. L’arrêt de cet approvisionnement en énergie déclenche tout d’abord des dommages réversibles puis finalement irréparables des cellules du myocarde.
Artériosclérose : c’est votre foie qui contrôle votre cholestérol et le cas échéant augmente ou diminue son taux dans le sang. Le foie est la plaque tournante du métabolisme des protéines et des corps gras du sang. En fait, dès que le foie ne régule plus la cholestérolémie, il y a déclenchement de la maladie dégénérative de l’artère. Le cholestérol atteint un seuil dangereux et, après oxydation, des dépôts se fixent irrémédiablement sur la paroi des artères. Il se produit ainsi un épaississement de la paroi des artères et même parfois une obstruction.

Nous qui aimons bien les méthodes naturelles, avons souvent ces mots à la bouche: drainage, nettoyage, détox… laissant supposer que le foie n’est qu’une machine ou un moteur pour lequel on ferait régulièrement une sorte de vidange graissage….

Ne faudrait-il pas préférer des mots moins usités comme rétablissement des fonctions métaboliques, régénération des lobules hépatiques car c’est bien de cela dont il faut s’occuper en priorité.

En quoi l’alimentation et les méthodes naturelles peuvent-elles contribuer à faire que la fonction hépatique soit vraiment optimale ?

C’est à toutes ces questions que nous voulons essayer de répondre dans notre prochain dossier sur le foie, ce grand méconnu.
Vous comprendrez dès lors pourquoi vous ne direz plus : mon foie, connait pas !

Roland Reymondier
Conseiller en produits de nutrition

Pour en savoir plus :