Vieillissement des artères, le cholestérol serait-il bon pour notre santé ? (3ème partie)

51qadB3L3iL__SL500_AA300_Photo blog du Dr Dwight Lundell – Le cholestérol est fondamental car il est le point de départ de la synthèse d’hormones. Il est transformé par le foie en acides biliaires et finit par faire partie de la constitution de toutes nos membranes cellulaires. Autre point important: sans cholestérol, il ne peut y avoir fabrication de vitamine D par le corps en présence d’ultraviolets du soleil.
Pour un homme sain,

les deux tiers du cholestérol sont fabriqués par le corps et un tiers seulement est fourni par l’alimentation.

Pour se faire une idée du métabolisme de cette graisse, il nous faut savoir que toutes les substances qu’on trouve dans ce que l’on nomme lipides sanguins autrement dit cholestérol, triglycérides et phospholipides ne sont pas hydrosolubles. Le corps est donc obligé d’utiliser un subterfuge : les graisses. Les graisses sont reliées à des protéines de transport qu’on nomme lipoprotéines. Ces dernières sont capables d’enrober des substances non hydrosolubles et de les transporter dans le sang.

Ainsi, ces lipoprotéines sont synthétisées dans le foie et aussi dans l’intestin.

On compte quatre formes :

• Les chylomicrons qui transportent les graisses par la lymphe
• Les VLDL lipoprotéines de très basse densité qui transportent le cholestérol fabriqué par le foie dans les autres tissus.
• Les LDL autrement plus connues du public et du corps médical car elles transportent le cholestérol fabriqué par le foie vers les organes qui en ont besoin.
• Les HDL lipoprotéines, toujours synthétisées par le foie et l’intestin qui, elles, transportent l’excédent de cholestérol vers le foie afin qu’il soit éliminé.

C’est en effet le LDL qui pose problème. Cette lipoprotéine a pour tâche vitale de transporter le cholestérol synthétisé par le foie aux organes concernés qui eux en ont besoin comme matériel de construction. Toutes les cellules ont un point de réception pour le LDL. Ces récepteurs envoient des signaux au foie pour lui indiquer si le taux de cholestérol est suffisant ou pas et régulent ainsi la fabrication par le foie.

Pourquoi le LDL élevé semble poser problème ?

En fait, plus le LDL est élevé dans le sang, plus la probabilité augmente qu’il soit chimiquement modifié par les radicaux libres qui vont l’oxyder. A ce moment là, c’est un danger réel pour les vaisseaux sanguins. C’est cette observation qui a fait baptiser un taux de LDL élevé de mauvais cholestérol alors que le HDL lui, est qualifié de bon.

L’artériosclérose, quand elle arrive, se caractérise par une lésion des parois vasculaires essentiellement favorisée par l’homocystéine, le tabagisme, l’hypertension et une glycémie élevée.

Alors qu’est-ce que l’on observe ?

Les monocytes, globules blancs sont attirés vers les endroits lésés par les radicaux libres dans les parois artérielles. L’athérosclérose qui se développe alors n’est qu’une réponse inflammatoire due à une lésion de l’endothélium de l’artère sur laquelle cela se produit et il semble bien que le cholestérol impliqué (le LDL) intervient prioritairement pour « colmater » la brèche et ainsi le corps l’utilise comme agent de réparation.

Bien sûr, lorsque le taux de LDL est élevé il a plus de chance de se fixer sur la paroi : mais en fait sans le processus d’oxydation, ce cholestérol est inoffensif.

Le cholestérol oxydé est alors retenu dans les cellules à mucus mais contrairement à une idée reçue ne constitue pas l’élément principal, il n’est qu’à la hauteur de 10%. La partie dure et obstructive du dépôt est due à 70% de calcium et de fibrinogène.

L’athérome commence par l’implantation d’une strie de graisses à l’intérieur de l’artère et c’est ce seul phénomène que l’on retient comme source pathologique possible quand on désigne le cholestérol comme fauteur de troubles.

Une hypothèse qui ne retient pas beaucoup l’attention : le danger lié à trop de vitamine D de synthèse !

Le fait que l’on trouve beaucoup de calcium dans le tissus athéromateux ne semble pas troubler plus que cela les médecins.
Lorsque l’on fit des autopsies de combattants américains de la guerre du Vietnam, les médecins furent sidérés par le degré important de plaques d’athéromes sur les individus jeunes et en bonne santé….

Une pratique usuelle aux Etats-Unis dans les années d’après guerre, était l’enrichissement du lait avec de la vitamine D artificielle et on sait parfaitement qu’il peut y avoir une forme d’athérosclérose directement liée à cela. Bien entendu le cholestérol n’est y pour rien ! Ce n’est que la forme synthétique et médicamenteuse de la vitamine D qui est responsable.

Vérifiez votre niveau de vitamine k2

Un site canadien interroge :

Pourquoi tant de Canadiens qui ont trop de calcium dans les artères (athérosclérose) en manquent-ils dans les os (ostéoporose) ?

C’est le paradoxe du calcium. Les chercheurs ont enfin mis au jour l’élément commun à ces deux troubles de santé graves : la vitamine K.*

En effet, celle-ci est constituée d’un groupe de vitamines liposolubles, d’abord reconnues pour leur rôle sur le plan de la coagulation. Toutefois, des recherches récentes ont révélé qu’un manque sub- clinique de vitamine K non hémostatique (ailleurs que dans le sang) dans les tissus comme les os et les vaisseaux sanguins n’est pas rare au sein de populations adultes apparemment en bonne santé. Par ailleurs, la découverte de protéines qui dépendent de la vitamine K dans les os a révélé que la fonction la plus importante de cette vitamine consiste à favoriser le développement osseux en agissant comme régulateur et contrôleur du calcium dans les tissus. La vitamine K aide à guider le calcium vers les zones du corps où il est nécessaire, comme le squelette, et à lui faire éviter les organes sur lesquels il pourrait avoir un effet négatif, comme le système cardiovasculaire.

Carence en vitamine k2 et athérosclérose

Quand les tissus mous tels que les vaisseaux sanguins sont endommagés, le corps réagit en provoquant une réponse inflammatoire qui peut donner lieu à un dépôt de calcium dans les tissus endommagés. C’est là un important mécanisme qui sous-tend le développement de maladies coronariennes menant à la crise cardiaque. Selon des études épidémiologiques, un accroissement de l’apport alimentaire en K2 (mais pas en K1) est associé à une réduction du risque de maladies coronariennes.

L’étude de Rotterdam, une recherche portant sur environ 8 000 hommes et femmes de plus de 55 ans, a évalué les facteurs qui déterminent l’incidence des maladies cardiovasculaires. Tous les autres facteurs étant égaux, les participants qui avaient le plus grand apport de vitamine K2 affichaient un risque moindre de 50 % de décès par maladie coronarienne et de calcification des artères coronaires que les personnes qui avaient l’apport le plus faible en K2 (Geleijnse). Des recherches menées sur des animaux montrent que non seulement la vitamine K2 empêche le durcissement des artères, mais qu’elle peut aussi renverser le processus de calcification d’artères fortement calcifiées (Schurgers). Pour ce faire, la vitamine K2 active la MGP (matrice de GLA-protéine), puissant inhibiteur de la calcification des vaisseaux et autres tissus mous.

Des chercheurs de l’Université d’Utrecht des Pays-Bas ont examiné 564 femmes post ménopausées. Ils voulaient savoir s’il existait un lien entre un apport quotidien de vitamine K 1 et K2 et le degré de calcification coronaire.

Une plus grande consommation de vitamine k 2 a été associée à 20% de réduction de calcification coronaire. Le très sérieux journal « atherosclerosis » en a même fait l’écho dans ses publications.

Un chirurgien américain dit tout haut ce que d’autres pensent tout bas

Pendant 25 années, le docteur Dwight C. Lundell a été un grand chirurgien qui a consacré son temps à sauver la vie de plusieurs milliers de personnes.

Mais voilà, un jour il a pris la décision la plus importante de sa vie : quitter la chirurgie afin d’avoir toute la liberté nécessaire pour faire la clarté sur les maladies cardiaques, l’inflammation, les statines et toutes les méthodes actuelles de traitement des maladies cardiovasculaires. Il reconnait avoir vécu une période euphorique pour un jeune chirurgien cardiaque et cela dans les années 1980.

Une nouvelle technique d’alors, le pontage coronarien, était le seul traitement palliatif efficace pour les personnes souffrant de maladies coronariennes graves. Il affirme que sa capacité à sauver des vies lui apportait de la joie tout en observant que les risques de la chirurgie diminuaient avec l’amélioration des techniques et de la technologie. Des patients désespérément malades pouvaient se rétablir et être remis en état avec un risque vraiment faible « Ce fut un défi passionnant car durant ma carrière comme chirurgien j’ai effectué pas moins de 5000 opérations de pontage. » affirme-t-il.

Le consensus partagé de l’époque était qu’un taux de cholestérol élevé dans le sang provoquait un dépôt graduel de cholestérol dans les artères. « Nous avions deux choix de traitement : faire baisser le taux de cholestérol sanguin ou faire une opération pour détourner le sang autour de la plaque accumulée dans l’artère rétablissant ainsi le flux sanguin et la fonction du muscle cardiaque.
« Mise à part la recherche de moyens plus efficaces pour diminuer le cholestérol sanguin, affirme-t-il, il y avait relativement peu de recherches en cours pour savoir ce qui causait la plaque d’athérome.

La communauté médicale s’était installée sur l’idée simple qu’il suffisait de contrôler les graisses saturées et le cholestérol.

Enfin, il dénonce l’immense marché mondial que représentent les statines, c’est-à-dire 30 milliards de dollars par an et ceci depuis de nombreuses années. En outre, le dépistage, dit-il, ainsi que le traitement du cholestérol coûte environ 100 milliards de dollars par an sans aucun avantage notable pour les victimes et il précise aussi : ses patients.

Mais il ajoute encore « je ne suis pas sûr que les fabricants de statines avaient pour intention d’escroquer les patients, mais ils n’étaient pas non plus désireux de renoncer à un marché annuel de 30 milliards de dollars facilement gagnés ».

Il affirme encore « de nombreux médecins bien intentionnés et profondément convaincus continueront de soutenir la théorie que le cholestérol alimentaire et les graisses saturées provoquent des maladies cardiovasculaires en dépit du fait qu’une étude publiée en l’American Heart Journal ( Janvier 2009) analysant 137000 patients admis dans des hôpitaux aux Etats-Unis avec une crise cardiaque avait en fait pour 75% d’entre eux un taux de cholestérol normal. »

Ces faits ont passablement dérangé sa carrière chirurgicale.

L’idée même qu’une substance normale comme le cholestérol puisse provoquer une maladie cardiaque ne l’a jamais convaincu, « je vois des patients revenant pour un deuxième pontage coronarien quelques années après le premier, ayant eu un taux de cholestérol normal durant cette période. »

Ce chirurgien déclare que grâce à un marketing brillant et massif les fabricants de statines ont habilement influencé la science et contrôlé la politique publique de sorte que les statines soient devenues la norme de soin, « toute personne critiquant ces politiques ou en désaccord avec elles, étant étiquetée d’hérétique et, de plus, ignorée et ridiculisée »

La US food an drug administation, le National Cholesterol Education Programm, L’American Heart Association et d’autres institutions sont dirigées et influencées par les médecins qui reçoivent des avantages directs ou indirects par les fabricants de statines.

Mais, d’après vous, peut-on faire la même chose en France, pays tout aussi influencé par les laboratoires pharmaceutiques ?

C’est à cela que nous tenterons de répondre lors d’un prochain article qui donnera quelques pistes importantes pour lutter efficacement contre les fléaux engendrés par l’artériosclérose et les maladies qui s’y apparentent.

Roland Reymondier
Ecrivain, conseiller en produits de nutrition

Pour en savoir plus :

Congrès « AGIR POUR LA SANTE NATURELLE » AIX-LES-BAINS