Boire trop d’eau peut être néfaste !

Photo ValgaudemarAlors, devons nous écouter le slogan « Buvez, éliminez »…
C’est l’été, les programmes minceur sont plus que jamais au rendez-vous et avec eux la sacro- sainte règle : il faut boire beaucoup d’eau et à minima 1,5 litre par jour. En fait, cette allégation est à notre avis fausse :

Non seulement, cela ne fait pas maigrir, ne prévient pas les problèmes rénaux et n’améliore pas la concentration mais peut provoquer l’inverse :

Boire trop d’eau ne coupe pas l’appétit, peut entraîner des dommages aux reins et altérer la concentration.

– C’est dans une publication du très sérieux British Medical Journal (l’une des revues médicales les plus influentes du monde) qu’une scientifique le Docteur Margareth Mc Cartney estimait en 2011, que boire au moins 1,5 l d’eau par jour n’avait aucun fondement. Pourtant, en Angleterre mais aussi en France et dans de nombreux autres pays, les autorités sanitaires mais surtout les messages publicitaires le recommandent toujours fortement.

A lire le docteur Mc Cartney , boire trop d’eau induirait que l’on absorbe en même temps une quantité importante des produits chimiques utilisés pour la désinfection de l’eau en bouteille, sans compter sur une présence constante de phtalates liés aux matières plastiques.

Selon elle, l’abus d’eau peut même conduire à une affection rare mais potentiellement mortelle appelée « hyponatrémie » qui provoque une diminution de sels dans l’organisme pouvant conduire à diminuer leurs niveaux et peut entraîner une hypertension intra-crânienne.

– Excellent article aussi que nous avons retrouvé la même année que celui du Dr Brigitte Mauroy, urologue et coordinatrice du réseau Périni. Elle met en garde contre les problèmes d’incontinence urinaire et pose la question :

En quoi est-ce mauvais de boire de grandes quantités d’eau quand on est une femme ?

– Autre point de vue aussi que celui de Michel Dogna, dans sa revue Soignez-vous qui affirme :

« Dans les pays très chauds (50 °C à l’ombre), les autochtones en pleine santé ne boivent que quelques petits thés bien chauds dans la journée, et les vieux ne meurent pas de déshydratation ; alors trouvez l’erreur chez nous… Les adeptes de la macrobiotique (parmi lesquels on ne relève aucun gros) boivent très peu, généralement du thé Mu (yang). Tous ceux qui ont suivi une formation en naturopathie savent que l’on nettoie la lymphe de ses colloïdes par un jeûne sec (sans manger ni boire pendant 48 heures), et que l’on restaure ses reins (néphrite) en les mettant au repos par la même méthode.
Comme par hasard, les buveurs d’eau sont très souvent victimes de jambes lourdes, de prise de poids (rétention d’eau), de cellulite, de pesanteur abdominale, de sensation de gonflements, bref, de tout ce qu’on cherche à éviter en suivant les dogmes médico-publicitaires… »

– Enfin,  je vous livre un souvenir personnel :

« Il y a bientôt 37 ans, je venais de reprendre un magasin de diététique à tendance très macrobiotique. Un monsieur se présenta au magasin avec des petits morceaux de cailloux dans un bocal. Il venait de s’astreindre à un régime macrobiotique sévère ( pour ceux qui connaissent le n°7) avec une prise minimale d’eau ( trois tasses par jour maxima) il ne souffrait plus et se disait guéri»
Par cette pratique très yang, il avait expulsé ses calculs rénaux par les voies naturelles. Ce qui était d’autant plus incroyable, c’est qu’il souffrait depuis longtemps et qu’à cette époque cela s’avérait inopérable.

Ohsawa, père de la macrobiotique, recommandait de boire en fonction de sa soif, mais pour lui le moins était le mieux ! Dans les prescriptions qu’il faisait, il recommandait de ne pas dépasser 3 tasses de boissons chaudes par jour ; pour lui nul doute c’était un facteur yang de guérison.

D’ailleurs, ceux qui ont travaillé dur à la campagne dans les années 1950, en plein soleil, ne consommaient pas autant d’eau que la femme actuelle assise derrière son bureau et devant son ordinateur….

Alors, n’allons pas penser que nous jetons le discrédit sur l’eau, mais sur l’attitude qui consiste à faire penser qu’en s’hydratant beaucoup, surtout quand on en a pas besoin, on va améliorer sa santé.

Les recherches du British Médical Journal, les observations du Dr Brigitte Mauroy urologue, de Michel Dogna (bien connu dans le monde de la diététique), d’Ohsawa et mes propres constatations personnelles vont dans le même sens : ne croyez pas forcément ce que la publicité veut vous faire croire…

Roland Reymondier

NOTE POUR EN SAVOIR PLUS : Nous avons fait un dossier sur le mystère de l’eau