Le Miel de Manuka : le meilleur remède contre les infections nosocomiales !

Photo Wikipédia arbuste Manuka –  Le miel pourrait apporter une contribution essentielle à un problème mondial de santé publique car il lutte  contre les super-bactéries devenues résistantes aux antibiotiques. On assiste au développement de super streptocoques, de super staphylocoques dorés résistants à toute antibiothérapie.

Une alternative contre la résistance aux antibiotiques

Pourquoi ne pas penser qu’une utilisation judicieuse du miel puisse permettre la réduction de la consommation d’antibiotiques en France ?

Les vertus de l’apithérapie ont été remise au goût du jour en France et plus exactement à Limoges dans le service de chirurgie digestive du CHU de cette belle cité.

Le miel de thym ou de lavande est utilisé depuis  1984 dans le service du professeur Bernard Descottes qui nous a quitté en 2009. «  Pendant 25 ans cet homme a mené avec énergie, plaisir et détermination, un combat pour que le miel soit reconnu en tant que cicatrisant.

 Ce fut un combat pour que le miel soit reconnu comme tel.

 Ce fut un combat car le miel n’a jamais eu sa place comme dispositif médical de cicatrisation »  s’est confiée Ghislaine Pautard infirmière aux soins intensifs du CHU de Limoges dans une interview faite par la journaliste Nathalie Petit.

Il fallait une détermination sans faille pour cet homme longtemps considéré comme un excentrique.

L’avantage de cette thérapie naturelle ?  Son coût bien entendu assez faible mais surtout son efficacité.

« Les études cliniques menées par le professeur Descottes à partir des années 1990 ont démontré que la cicatrisation des plaies cavitaires avec perte de substance c’est-à-dire ouvertes profondément, sans épiderme, et non fermées par des points de suture ou des agrafes, allait plus vite avec du miel qu’avec un produit antiseptique », explique le professeur Sylvaine Durant-Fontanier, chirurgien digestif, qui fut l’élève de Bernard Descottes et l’a assisté lors de ses expérimentations.Les propriétés antibactériennes, antiseptiques et anti-inflammatoires du miel ont ainsi été utilisées dans le traitement des plaies dit « de seconde intention ».

Des pansements redoutablement efficaces

Le miel se prête bien au rôle antibactérien, antiseptique et anti-inflammatoire qu’on lui connaît dans certaines plaies qui résistent à tout autre traitement. « Il y a plusieurs mécanismes qui interagissent, poursuit le professeur Durant-Fontanier. La forte concentration en sucre fonctionne comme une pompe à humidité, qui permet de diminuer l’œdème au niveau de la plaie. Son acidité est aussi active contre les germes. Autre action sous l’effet d’une enzyme : la libération de peroxyde d’hydrogène qui favorise la multiplication cellulaire et la vascularisation des tissus. »

Enfin, les pansements s’enlèvent facilement, ne collent pas et cela se fait sans douleur.

Les principes actifs du miel expliqués

En 1962, le docteur White a mis en évidence le fait que le glucose présent dans le miel se transforme sous l’effet de la glucose oxydase, en acide gluconique libérant du peroxyde d’hydrogène. C’est grâce à la présence de cette substance que la plupart des miels sont antibactériens et antiseptiques.  Mais on ne connait pas exactement tout ce qui entre dans l’analyse du miel et il semble bien qu’un aspect vivant d’un enzyme de l’abeille conserve au miel ses propriétés immunitaires.
Le professeur Zaat  déclare quant à lui «  le miel ou ses composants isolés pourraient être d’une grande valeur pour la prévention et le traitement des infections causées par les bactéries résistantes aux antibiotiques »

Le miel possède des vertus antibactériennes extrêmement redoutables face à toutes les infections nosocomiales, celles qui se développent surtout actuellement en hôpitaux.

Les antibiotiques mis en échec par des bactéries mutantes n’ont pu résister au miel et en priorité celui qui fait office de leader en ce domaine : le miel de manuka.

En fait, les plus nombreuses recherches ont été conduites par le professeur Thomas Henle et son équipe de l’Université de Dresde  et c’est pour cette raison que l’on peut affirmer que c’est une substance bien particulière nommé méthylglyoxal qui s’avère souveraine à l’encontre de la plupart des bactéries nocives.

Les bactéries n’auront pas notre peau

Savez-vous seulement que les meilleurs remèdes sont puisés dans la nature, l’aspirine provient du saule, un anti cancer puissant est issu de l’if et désormais il va falloir compter sur le miel de manuka  ?

  • Son pouvoir antibiotique s’est révélé sur plus de 80 colonies de bactéries et aucune n’a résisté.
  • On se demande bien pourquoi on s’est autant polarisé sur l’activité des antibiotiques alors que depuis des millénaires des populations pauvres ont utilisé avec profit le rôle antiseptique du miel.

De nombreuses bactéries se retrouvent à l’occasion sur notre peau, elles sont notamment impliquées dans des infections consécutives à des plaies.

En cas de blessures, ces microbes s’infiltrent, s’agglomèrent et forment un film qui crée une barrière qui empêche la fonction antibiotique. En parallèle, ces bactéries développent une résistance accrue aux médicaments conventionnels.

Dans ces conditions, les plaies ne guérissent pas et deviennent chroniques.

Des chercheurs de l’université de Cardiff ont montré dans la revue Micorbiology que le miel de Manuka pouvait mettre en chasse la bactérie streptococcus pyrogenes et détruire des populations de bactéries capables de s’oragniser pour survivre aux antibiotiques les plus efficaces.

Le miel de manuka, un remède contre les ulcères de la peau et de l’estomac

 Comment expliquer le rôle curateur du miel dans le cadre de plaies importantes et abrasées ?

Des expériences ont mis en évidence que le miel de manuka, du moins celui qui est fortement dosé en méthylglyoxal est capable de venir à bout des lésions dues à de grands traumatismes mais aussi de plaies chroniques en cas d’ulcère diabétique, veineux et artériel.

Le bienfait du miel de manuka bien pourvu en principes actifs n’est plus à prouver et dans tous les cas le remède agit même sur des formes de brûlures importantes.

Un ami âgé de 80 ans avait contracté une infection bactérienne à l’estomac lors de la guerre d’Algérie c’est-à-dire il y a 60 ans. Depuis cette époque, il souffrait continuellement et aucun remède ne fit céder les brûlures violentes. Il voulut se plier au traitement au miel de Manuka certifié dosé à 400 mg de méthylglyoxal.

Tous les jours, il prit une cuillère à café trois fois par jour  de ce produit ;  pendant les deux premières semaines les choses ne changèrent pas, ce fut à la troisième semaine que toutes les douleurs disparurent.

60 années de souffrance sans répit, trois semaines de prise et enfin une disparition de toute sensation douloureuse… Cela s’est passé il y a trois mois, depuis les symptômes d’infection digestive ont disparu définitivement.

La nature du miel n’a pas fini de nous étonner !

Les recherches s’approfondissent et par exemple au CHU de Limoges le protocole mis au point par Descottes marche encore et a fait des émules.

On aperçoit  la complexité incroyable de ce merveilleux produit vivant qui devrait susciter en nous humilité et émerveillement. Compte tenu de son très vaste champ d’application, tout à la fois préventif et curatif, et de sa très grande efficacité de mise en œuvre, de sa totale innocuité et de l’absence d’effets secondaires ou autre contre indication, l’utilisation du miel présente une réelle possibilité thérapeutique de tout premier plan et demande à être enfin reconnue par le monde médical d’aujourd’hui.

Le miel et principalement celui de manuka aura dans un avenir proche une place majeure dans l’arsenal médical.

Toutefois, allons-nous attendre que les abeilles disparaissent pour qu’enfin nous prenions en compte leur savoir faire à l’encontre de bactéries mutantes dont le miel, surtout de manuka, vient si facilement à bout ?

Roland Reymondier
Ecrivain, conseiller en produits de nutrition