Miel de Manuka : pourquoi on en parle tant

220px-Lake_Ohau_Lodge_lupin_field,_NZNouvelle-Zélande Wikipédia – C’est Peter Molan, professeur de biochimie et directeur de recherche à l’Université de Waikato en Nouvelle Zélande, qui a fait beaucoup parler du miel de Manuka ainsi que de ses propriétés exceptionnellement antibactériennes.
Le miel contient naturellement du peroxyde d’hydrogène. Cependant, il apparaît que dans les tissus vivants une enzyme, la catalase, détruit ce peroxyde d’hydrogène.
L’exceptionnelle activité du miel de Manuka repose sur bien autre chose que le peroxyde d’hydrogène,

mais en fait sur quoi ?
Peter Molan, comme tout bon scientifique, a recherché « le principe actif » et il semble l’avoir trouvé.
Pour lui, nul doute, c’est le methylglyoxal qui est en partie responsable de son efficacité.

Pourtant, il affirme : « mais il existe un autre composé unique, qui n’a pas encore été clairement identifié et qui double l’action du méthylglyoxal. »
Enfin, il conclut :
« Nous ne savons donc pas parfaitement qui fait quoi dans ce miel, mais nous savons mesurer le résultat de ces synergies »
Il affirme aussi « certains miels de Manuka tirent du nectar de la fleur des composants uniques qui confèrent une activité antibactérienne supplémentaire résistante à la catalase : l’activité antibactérienne non peroxydique. »

Là, notons bien qu’il parle d’un ensemble de composants et non d’un seul élément appelé méthylglyoxal.

La première affirmation, c’est le méthylglyoxal, en partie responsable de l’activité, la seconde, c’est la présence d’un autre composé qui augmente la puissance du premier, la troisième, c’est qu’il y a des composants uniques qui confèrent une activité antibactérienne supplémentaire.

Il aurait très bien pu conclure qu’il ne savait pas très bien ce qui se passait dans ce miel et donc qu’il serait présomptueux de pouvoir tirer une conclusion définitive sur l’activité biologique précise à partir de principes actifs quantifiables : il ne le fait pas…

S’il ne sait pas très précisément à quoi attribuer son efficacité, il pourrait tout aussi bien ajouter : un bon miel de Manuka, tel que la nature nous la donne, a plusieurs éléments comme le méthylglyoxal mais, aussi plein d’autres produits que je ne peux pas encore identifier …

Comment, dès lors attribuer une norme à partir d’éléments qu’on ne peut déceler ?

Pour en finir avec le débat, un peu plus loin, il affirme « il faut se reporter à l’indice d’activité antibactérienne non peroxydique présent sur l’étiquette du produit » En fait, sur quels éléments précis reposent ces indices ?

Sa conclusion : suivez l’indication écrite sur le pot de miel pour avoir la certitude des qualités antibactériennes et pas sur mes observations scientifiques.

Le miel de Manuka ne se réduit pas aux principes actifs qu’il contient.

L’approche scientifique, toute honorable qu’elle soit, est toujours basée sur la perception du fameux principe actif. C’est cela dont il faut nous méfier.

Personnellement, j’ai lu dans un article scientifique la chose suivante :

– Methylglyoxal : c’est un produit spontané du métabolisme du glucose qui est connu pour avoir des actions cytotoxiques et aussi pour être présent, dans des concentrations élevées, dans l’hyperglycémie. Il pourrait donc jouer un rôle important dans la toxicité du glucose. Nous avons étudié les effets cytotoxiques du méthylglyoxal sur les cellules sécrétrices d’insuline, qui sont particulièrement sensibles à la toxicité du glucose.

Cela revient à dire que toute concentration importante d’un produit comme ce dernier peut s’avérer toxique. Cette molécule, dans son contexte biologique, est parfaitement en harmonie avec les autres principes actifs. Augmentez sa concentration et vous aurez un effet délétère…

L’idéal, pour nous, c’est un véritable miel extrait à froid, dans l’identité la plus proche de la nature qui soit, c’est-à-dire d’après des critères que l’on peut qualifier de biologique.

L’intervention humaine, tout aussi louable soit-elle, s’apparente toujours à la conception d’un médicament.

Alors, le choix se portera sur un miel de Manuka à forte activité enzymatique, celle que l’on ne rencontre que dans un produit vivant.

Prenons pour exemple le Lapacho

L’écorce de l’arbre, fait en décoction, a pu donner des résultats spectaculaires (voir article). Les scientifiques ont voulu extraire ce qu’ils avaient trouvé comme principe actif : le lapachol. Ainsi, ils ont bien prouvé que ce dernier avait une activité anticancéreuse mais, cependant, bien modeste… Ils n’ont jamais admis que la plante dans sa totalité et en infusion pouvait avoir des qualités bien supérieures et même thérapeutiques…..

Un bon miel de Manuka détruit vraiment des bactéries multi résistantes comme le staphylocoque doré et plus encore l’hélicobacter pylori, responsable de l’ulcère d’estomac.

Le miel de Manuka est souverain pour soigner plaies infectées, brûlures, escarres et bien d’autres affections qui ne cèdent pas facilement aux traitements antibiotiques traditionnels. Il s’avère idéal dans les infections des bronches et sinus mais aussi de la bouche et de la gorge.

Sûrement, par les temps qui courent, ce miel devient indispensable partout où les bactéries résistent.

Le choix de consommer ce type de produit sera essentiellement qualitatif et non quantitatif, pour la seule et bonne raison que ce n’est pas un médicament.

Mais, en fait, s’il le devenait, qui voudrait bien rédiger les contre-indications, car comme nous l’avons précisé sur le methylglyoxal , automatiquement, il y en aurait…

Roland Reymondier
Conseiller en produits de nutrition

TRES IMPORTANT : pour compléter notre article, lisez attentivement l’article de notre spécialiste, Gilles Corjon, docteur en pharmacie, sur les propriétés antiseptiques d’un bon miel frais, vivant.