Apport en fer : ni trop, ni trop peu

Danièle StarenkyjDevenir parent – une autre manière de voir le don de la vie et de s’y préparer
Ni trop ni trop peu
par Danièle Starenkyj © 2015- www.publicationsorion.com
À partir de 1930, le monde entier entend dire que les épinards donnent une santé de fer. Brave Popeye, tout le monde t’a cru et te croit encore ! Et depuis, la supplémentation en fer des femmes enceintes et

la fortification en fer des laits maternisés et des céréales pour bébé, est devenue chose courante, si pas obligatoire. La crainte d’une carence en fer flotte dans l’inconscient occidental, mais on ignore que l’excès de fer comporte de plus graves dangers encore.

Cet oligo-élément, indispensable au transport de l’oxygène en provenance des poumons, est un pro-oxydant générateur de radicaux libres, qui, en excès, peut attaquer certaines structures du corps, endommager les gènes, activer les maladies cardiaques, et favoriser le cancer.

L’excès de fer détruit les lipides et les protéines, et entraîne ainsi la mort cellulaire – il nous rouille. En 2003, un chercheur américain s’appuyant sur le fait établi que l’excès de fer entraîne une neurodégénérescence, a émis l’hypothèse publiée dans Medical Hypothesis, que l’excès de fer est la cause fondamentale de l’autisme et des allergies dans l’enfance. (Voir Devenir parent, p. 305-306) En 2008, des chercheurs français font un lien entre l’excès de fer et la dégénérescence des neurones dans la maladie de Parkinson.

Comment un enfant peut-il avoir un excès de fer ? Les réponses sont simples : la maman pendant sa grossesse a pris un supplément de fer quotidien malgré la constipation, les nausées, et les complications potentielles à l’accouchement ; bébé plutôt que d’être allaité, a reçu une préparation lactée enrichie en fer et en plus, souvent, un supplément de fer. Rapidement, on a offert à l’enfant des céréales enrichies en fer, et enfin, on lui a donné de la viande rouge, parfois quotidiennement.

On a obtenu de bons résultats dans l’autisme et les allergies avec des chélateurs du fer. Pourtant la nature a tout prévu : l’acide phytique présent dans les céréales complètes et les légumineuses est un chélateur naturel du fer. La vie, c’est sérieux. Pour lui permettre le plus bel épanouissement, comprenons que l’aliment végétal non transformé, entier, complet, est le seul aliment honnête à consommer au cours de la grossesse, de l’allaitement, et à partir du sevrage.

Combien de souffrances faudra-t-il encore démasquer avant de renoncer à notre alimentation urbaine/industrielle ?

Danièle Starenkyj© 2015 www.publicationsorion.com