Lorsque les épices valaient leur pesant d’or ( première partie)

20916Livre aux Editions Dangles – Le monopole arabe sur le lucratif commerce des épices dura quelques trois mille ans de 1500 ans avant Jésus -Christ à environ 1500 de notre ère. Ce dernier millénaire vit s’épanouir la civilisation islamique et incontestablement ce sont les produits de cette vente qui permirent

l’édification des mosquées, des palais et villes blanches qui émerveillèrent les voyageurs médiévaux d’Occident.
La classe riche de l’empire Romain développa un goût effréné pour le poivre et les autres condiments raffinés. Cependant, le déclin de l’Empire favorisa le commerce des épices d’Orient avec l’Europe. Les croisades lui permirent un essor considérable.

Les seigneurs au retour de la Terre sainte, ramenèrent comme attraction ces mystérieuses substances aromatiques. Si elles relevaient si bien le goût des salaisons, viandes et poissons, elles contrastaient singulièrement avec la fadeur des haricots secs et du pain qui constituaient l’ordinaire des plats consommés. En plus, elles s’avéraient formidables pour la composition des parfums, philtres d’amour et devenaient des médicaments forts prisés. La demande s’accrut bien davantage.

Cependant, les Arabes n’étaient pas les seuls intermédiaires entre l’Orient et l’Occident. Les Vénitiens s’imposèrent si bien que dès le début du XVème siècle, Venise importait trois mille tonnes de poivre et de gingembre. On pense que les bénéfices qu’en retiraient les marchands, ajoutés à ceux que prélevaient au passage les Arabes, multipliaient par 10 le prix payé sur les lieux de production d’Asie, Inde ou Chine ou d’autres pays d’Extrême Orient.

Ce n’est pas sans raison, que de nombreuses puissances européennes voulurent s’affranchir de cette dépendance vénitienne. En fait, si le monde tel que nous le connaissons finit par être victime de la cupidité des Européens, c’est au début à cause d’une poignée de plantes aromatiques.

Pendant des siècles, l’Orient sut par l’intermédiaire des Arabes protéger son fantastique mystère.

Même si Marco Polo avait su travailler avec la Chine, il n’en demeure pas moins que pour un occidental moyen, cet Orient était mythique et peuplé de plantes et d’animaux chimérique et de pierreries prodigieuses.

Ce sont les Portugais qui, poussés par l’esprit de lucre, se mirent à longer la côte occidentale d’Afrique à la recherche d’une route maritime australe vers Les Indes. De leur côté, les Espagnols se lancèrent à travers l’Atlantique afin d’ouvrir la route des épices par l’Ouest, pour aborder les Indes… Faute d’épices avec Christophe Colomb, il trouvèrent l’Amérique en 1492 … Mais le commerce des épices ne fit que fructifier ……… A suivre Acteur-Nature

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