La rose de Noël, un mythe qui se perpétue Photo Wikipédia – La Rose de Jéricho ou rose de Marie fleurit pour la première fois à la naissance de Jésus, se referma à la crucifixion et se rouvrit le jour de la résurrection. C’est du moins ce qu’affirme la légende. Le nom de Rose de Jéricho nous fait penser à cette ville qui renaissait sans cesse de ses cendres. C’est en fait grâce à ses propriétés que la Rose de Jéricho a été conservée comme porte bonheur qui se transmettait dans les familles sur plusieurs générations au Moyen Age. Sa particularité qui lui donne ce nom de plante de la résurrection est de pouvoir se dessécher lorsqu’elle arrive à maturité ou lorsque le climat est trop sec. Ses graines sont alors transportées par le vent et dès qu’elles se déposent vers un climat plus humide, se déposent au sol, s’enracinent et font repartir une nouvelle plante. Elle est originaire d’Afrique, principalement du désert du Sahara, et on la retrouve en Syrie et en Égypte, en Palestine et en Tunisie et sur une bonne partie de l’espace saharo-arabique. Une tradition ininterrompue Dans les pays de l’Est de la France, il est dit que « au repas de la veille de Noël, qui réunissait tous les membres de la famille, on plaçait sur la table une tige de rose de Jéricho, ou jérose hygrométrique, soigneusement conservée comme une relique. Ses rameaux, quoique dépouillés de feuilles, s’étalaient au bout de peu d’instants sous l’influence de l’humidité et se refermaient peu à peu. Un épanouissement rapide pronostiquait une récolte abondante; sa lenteur était considérée comme un mauvais présage. Selon une croyance populaire, c’était sur cette plante que la Vierge séchait les langes de l’Enfant Jésus, et ses rameaux se rouvraient le jour de sa naissance, comme pour recevoir leur saint fardeau. » On trouve des personnes qui chaque année vont, le soir de la veille de Noël, placer pieusement sur la table une rose de Jéricho qui est conservée depuis dans la famille. Quoique moins commune aujourd’hui, cette croyance existe encore. Dans certains cas, cette Rose de Jéricho est conservée séchée pendant plusieurs décennies. On la garde« vivante » jusqu’au 1er janvier. Et puis, on la refait sécher et elle est « rangée » jusqu’au prochain Noël. Bernard Burlet