Pratiquez « l’effort sans effort »

Quand j’ai commencé mon voyage au pays des méthodes naturelles, j’ai dans un premier temps compté sur mes propres forces, ma volonté, mes ressources personnelles …. et plus je travaillais en m’appuyant sur ce que je pensais être les principes de base d’une vie saine et plus j’allais à leur encontre.

En fait, j’utilisais mon système nerveux sympathique, jamais mon système nerveux parasympathique pour résoudre mes problèmes.

Par exemple, dans les exercices respiratoires, plus je m’efforçais de respirer naturellement plus je créais de tensions en moi.
En fait, j’avais bien assimilé intellectuellement l’importance d’un « effort sans effort » mais je privilégiais un climat de tension motivé par des émotions et attitudes peu claires. Cela avait pour conséquence des tensions qui me chauffaient tout en accélérant mon rythme cardiaque et ma respiration.

Pire encore, cette tension vaine mettait tout mon système sensoriel en alerte rouge et envoyait à mon cerveau des signaux de détresse. Plus j’étais tendu, plus mon cerveau s’ingéniait à répondre aux problèmes et plus j’avais du mal à me concentrer sur mes affaires les plus importantes.

L’importance du système nerveux parasympathique

En nous lançant dans une appréhension de nos fonctions vitales comme par exemple la respiration, nous allons découvrir que la sensation d’efforts intenses déployés dans la vie du quotidien nous alerte que notre approche est  » mauvaise ». Bien entendu, cela n’est pas « moral » mais c’est contre productif, c’est à dire allant à l’encontre des lois d’un fonctionnement en harmonie.

Tous ces efforts malencontreux contractent notre respiration, nous coupent de notre énergie et entraînent des résultats déconcertants comme le fait de se surprendre à faire un effort pour se relaxer en profondeur.

 » Le sentiment d’effort s’accompagne d’une sensation d’un gaspillage d’activité accompagné d’un doute sur le bien fondé de notre démarche et l’impression qu’on s’est fourvoyé dans d’autres voies que celle prévues au départ ».

Quand nous faisons  » de notre mieux pour faire » quelque chose, déployant ainsi une force inutile pour atteindre nos objectifs, tout notre corps finit par se tendre.

La décontraction d’un félin

Pour atteindre une paix et un bien-être, installons nous dans une partie de nous mêmes dénuée de tension, dans un état calme et confortable. La sensation des impressions subtiles en provenance de cet endroit plus détendu, nous permet d’observer, de libérer les tensions inutiles dans d’autres parties. Cela ne veut pas dire  » avachissement » du corps. Suggérez-vous la décontraction vigilante d’un félin. D’ailleurs, nous verrons toute l’importance de cette attitude dans le cadre d’une respiration curative.

Il y aura une tension fertile dans un état de totale relaxation, en fait une sorte d’effort sans effort.

Roland Reymondier