Jean Valnet : Le vrai message du Docteur Nature

Docteur Jean ValnetPhoto-source wikipédia-En 1995 disparaissait un homme hors du commun, le père de l’aromathérapie moderne.
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui s’inspirent de ses travaux mais ils le sont moins pour citer en référence celui qui fut leur inspirateur : le docteur Jean Valnet.
« La science médicale a triomphé des maladies et découvre soudain qu’elle a laissé subsister les malades » Cette maxime est tout à fait actuelle. En fait, elle correspond exactement à la pensée du docteur Valnet.

Dans les années d’après guerre, cet homme jeune à l’époque, entrant en médecine, aurait pu choisir la voie royale de la médecine allopathique alors triomphante.

Dès le début des années 50, la médecine semblait pouvoir venir à bout de toutes les pathologies à venir. Ne prévoyait-on pas l’éradication de toute forme de cancer pour les années 2000 ?
Jean Valnet ne partageait pas l’optimisme ambiant de l’époque. Nullement hostile à l’ensemble des médicaments nouvellement découverts, il pensait que « pour l’homme bien portant, aucun remède n’est bon » et que « il est inutile de prendre un canon pour tuer une mouche .

Dans ses écrits datant des années 60, il s’insurgeait contre une médecine purement mécaniste et déshumanisée, qui se contente de peser des hormones, et se nourrit d’analyses.
Pour lui, le patient qu’il auscultait était toujours unique et le traitement nécessitait une adaptation à son cas.
Formé dans le giron d’une médecine conduisant « l’homme vers la chimie » Jean Valnet dans les années 60, vint à penser que la médecine du futur serait avant tout humaniste.
En 1964, date de son ouvrage fondamental « ‘ l’Aromathérapie », il s’avère en avance sur son temps dans ce domaine. Il dénonce avec véhémence l’utilisation abusive des médicaments chimiques et déclare que l’éradication des maladies bactériennes ferait le lit des maladies virales. N’était-ce pas prémonitoire puisque le Sida date des années 80 ?

En fait, depuis ces dernières années, les médecins ont vu se propager de grandes séries d’accidents de surinfection. La raréfaction de certaines bactéries laisse grandir des souches microbiennes anormales comme les staphylocoques et certains champignons comme le candida albicans.
De l’effet second, on est très vite passé à la maladie médicamenteuse (parfois mortelle). Nombreuses sont actuellement les personnes qui s’infectent en milieu hospitalier, où se développent des super-microbes résistants à toute formes d’antibiothérapie.

Face au bilan créditeur de chaque médicament peut être dressé un bilan débiteur plus ou moins lourd. Trop d’antibiotiques ont été prescrits inconsidérément, engendrant allergies et désordres organiques. Que penser de leur emploi pour une grippe, maladie virale où ils n’ont aucun effet ?

En fait la question que se posait le jeune médecin des armées qu’il était dans les années 50 était la suivante :
-« n’existe-t-il pas une alternative végétale sans danger ? »

Il écrivait que, même la banale aspirine n’était pas sans risque – à savoir entraîner des hémorragies digestives) « Il est difficile de prévoir à l’avance les effets d’une médication à long terme »

L’aromathérapie : une médication très actuelle

Le docteur Valnet, bien que tourné vers la nature, conservait un esprit scientifique propre à notre époque. Il a apporté au corps médical une médecine par les plantes rénovée, actualisée, débarrassée de ses « obscurités et légendes » devenue précise, puissante et facile d’emploi grâce à l’aromathérapie.

Avec Jean Valnet, la phyto-aromathérapie s’est transformée en un art médical complet et non en une médecine archaïque empreinte de superstitions propres à la tourner en ridicule.

L’aromathérapie s’est vite imposée auprès du corps médical pour de multiples avantages :

*** De par leur extraction, les huiles essentielles s’avèrent de véritables extraits physiologiques, définis et fixes. Leur composition permet de les différencier, donc de les reconnaitre et, ainsi d’en expliquer l’exact mode d’action, qu’elle facilite considérablement. Enfin, leur administration s’assortit de toute précision désirable qui fit longtemps défaut à la médecine par les plantes. On sait que les détracteurs de l’ancienne phytothérapie fustigeaient son caractère imprécis.

*** Par la suite de la concentration des principes actifs rencontrés dans les huiles essentielles, ces corps se révèlent, d’action souvent supérieure à ses composants isolés. Cette activité se trouve renforcée, sinon conditionnée par une propriété capitale des huiles essentielles : leurs extrême diffusion qui permet de les retrouver dans le sang ou les organes quelques minutes après l’absorption.

*** l’aromathérapie est d’une utilité plus commode que certaines préparations ancestrales longues et complexes propres à détourner les utilisateurs de la médecine par les plantes.

Docteur Jean Valnet, le vrai docteur Nature :

Jean Valnet a été, tout à la fois un grand médecin et un formateur incomparable, pour l’ensemble de ses confrères médecins.
Dans les années 60-70, il connut un vif succès non seulement par ses écrits mais par ses émissions radiophoniques où on le dénomma : Docteur Nature.
Il nous a quitté en nous transmettant un merveilleux héritage dans le domaine de la médecine par les plantes. Il laisse un fabuleux patrimoine humain et nous gardons tous, nous les enfants d’Acteur Nature, l’image d’un passionné, intègre, qui est parvenu à placer l’aromathérapie dans le domaine des sciences expérimentales.
( créant l’aromatogramme, équivalent de l’antibiogramme, pour analyser l’efficacité de telle ou telle huile essentielle à l’encontre d’une bactérie)

Il restera dans nos mémoires, avant tout un médecin humaniste, qui cherchait à appliquer une médecine dépourvue d’éléments nuisibles à court, moyen ou long terme. Il voulait seulement la santé globale de ses nombreux patients. Il restera toujours dans nos cœurs le vrai Docteur Nature.

Acteur-Nature