Théodore Monod : un vrai Acteur-Nature !

img_auteur_2658Photo Biblio Monde – Né en 1902, mort en l’an 2000, il est l’un des tout derniers grands explorateurs, un savant et un humaniste généreux. Il sut être de son vivant tout à la fois zoologiste, botaniste, ethnologue, géologue océanographe et le meilleur connaisseur du désert Saharien.

Cet homme travaillait à l’ancienne, sur le terrain et, il a parcouru le monde comme un vrai globe trotteur, le plus souvent à pied.

S’il étudia les sciences à l’Université, c’est surtout sur les terres arides qu’il se singularisa. Ainsi, il parcourut inlassablement le Sahara durant plus de soixante ans tant à pied qu’à dos de dromadaire … Il apporta beaucoup à la science mais c’était un vrai pèlerin d’absolue métaphysique, un explorateur patient, modeste et rigoureux qui a consacré sa vie à la nature et aux autres.

Quelques éléments bibliographiques

En 1938, Monod est affecté à Dakar pour créer un institut de recherche. Sous son impulsion, l’Institut français d’Afrique noire devient un très grand centre scientifique. De 1953 à 1964, il parcourt 5200 km à pied et à dos de chameau à travers le Sahara occidental.

Il poursuit aussi ses recherches sur la faune marine : il est nommé directeur du laboratoire des pêches d’outre-mer au Muséum en 1942 puis élu à l’Académie des sciences en 1963.

Considéré par ses pairs comme un des meilleurs spécialistes de poissons et de crustacés, Monod était aussi un écologiste chrétien antimilitariste et engagé. Il s’est éteint à 98 ans.

Un vrai engagement pour la vie et pour l’homme

Toute sa vie, il fut un militant pacifiste ouvert à d’autres cultures, d’autres religions mais surtout ce qui le fascinait le plus c’était les mystères de ce monde qu’il avait eu le plaisir d’explorer tant sur les mers (ses premières études portèrent sur des variétés de crustacés) que sur cet immense océan de sable que l’on trouve en Mauritanie.

C’est à l’âge de cinquante ans qu’il devint végétarien car il avait tout autant de compassion pour les animaux que pour les humains. Il pouvait traverser le désert avec pour toute nourriture des dattes, de la farine complète et de l’eau, sans vraiment sourciller. Il a même fait un parcours de 1800 km dans ces conditions en l’espace de 7 semaines. On est loin du conformisme des explorateurs actuels… C’était un homme profond, vrai, digne et rayonnant.

Théodore Monod, l’un des derniers explorateurs de notre univers ne mérite-t-il pas une place exceptionnelle comme Acteur Nature ?

Acteur-Nature