Ces plantes qui altèrent notre conscience…

01-CannabisInfos Ministère drogues – Pour mieux nous détruire…
Si certains groupes religieux proscrivent le thé, le café, les alcools tirés des végétaux, c’est que ces produits en modifiant l’état de conscience ne permettent pas d’après les préceptes des livres saints de vivre en accord avec l’œuvre du divin. Ce sont des toxiques pour le corps et pour le cerveau et certains ajouteront l’âme.

Cependant, cela n’empêche nullement une immense majorité de personnes d’en ingurgiter des milliers de tasses ou de verres au cours d’une existence.

En outre, les pouvoirs des végétaux ne s’arrêtent pas à cette seule consommation. Une multitude de plantes amplifient les émotions, font passer de gaité à jubilation, de joie à exaltation, nous ravissent ou nous plongent dans une mélancolie immense. Certaines plantes aiguisent notre esprit et exacerbent nos sens, apportent somnolence et parfois oublis, sommeil et même fantasmes.

Combien de rêves et de mondes imaginaires sommeillent dans un champ de pavots ?

L’euphorie que parfois elles recèlent affiche une bien rude réalité ; certaines plantes jouent d’un grand pouvoir de séduction pour régner en maîtresses implacables sur notre esprit. Le plaisir qu’elles génèrent parfois devient vite obsession puis esclavage. Si beaucoup se limitent aux plaisirs de ce monde, d’autres nous dévoilent le Paradis, vision bien fugitive car très vite cela débouche sur un enfer bien trop réel.

Ces plantes qui modifient le fonctionnement cérébral

L’écrivain Aldous Huxley nous fit une description de son expérience avec la mescaline et fut un explorateur d’un « autre monde », tel qu’il le décrit dans son ouvrage « les portes de la perception ».

Pour cet auteur, de nombreux individus ont la faculté de parvenir à cet état par des pratiques spirituelles, pour d’autres comme lui, il est demandé aux plantes hallucinogènes qui réduisent l’apport de sucre au cerveau, d’ouvrir les portes « d’une autre perception de la réalité ».

En apparence pour lui, tout devient possible : perception extra-sensorielle pour certains, vision d’un monde d’une merveilleuse beauté pour d’autres et enfin peut être une forme de « révélation du sens profond de l’existence ».

Cette approche ingénieuse de ce virtuose de l’écriture n’est convaincante que pour celles et ceux qui sont à la recherche de « paradis artificiels ». En fait, il semble bien que les plantes hallucinogènes en agissant sur le cerveau fassent naître des idées à flots. L’enchaînement d’associations d’images, de sensations toutes issues de l’inconscient créent « un monde de poésie, de couleurs artificielles baignant dans une  ambiance mystique » qui s’impose aux drogués.

Le fait est que « le retour » bien souvent est autrement plus difficile ; combien d’images belles et paradisiaques ne se transforment-elles pas en véritable cauchemar ?

Une pratique aussi vieille que le monde existe

L’histoire des plantes hallucinogènes se confond avec le développement des sociétés tribales. La valeur que tant de civilisations leur ont donné tendrait à prouver qu’il en a toujours été ainsi et qu’il n’existe aucune région au monde où l’usage des végétaux n’ait permis aux hommes de modifier leur psychisme au point de croire échapper aux réalités les plus rebutantes. Certains donnent l’impression d’y avoir réussi mais une multitude plonge dans le piège de l’addiction.

L’intérêt des drogues a été « révélé » plus particulièrement à la fin de la décennie 1960 et le phénomène « hippie ».

Le peyotl, le cactus divinisé…

Ainsi, il y a à peine 60 ans, les champignons et plantes « magiques » du Mexique ne trouvaient aucun preneur auprès des européens. Il fallut les écrits de Carlos Castaneda « Enseignements de Don Juan », récits d’expériences psychédéliques faites sous la tutelle d’un sorcier de la tribu indienne des Yaqui .

Il ne nous appartient pas de dire si ces expériences furent réelles. Une chose est certaine c’est qu’elle créa un attrait pour de nouvelles expériences aux frontières de la folie. Dans ces contrées, c’est l’usage du peyotl qui donne cette euphorie. Ce cactus est associé aux croyances religieuses qui selon la légende permet « l’accession à l’extase religieuse avec cette plante elle-même divinisée.

Après la conquête du Mexique, les espagnols ne parvinrent jamais à supprimer le culte rendu à cette plante et les fêtes dont il était l’occasion en janvier de chaque année. Pendant cette période, on pratiquait un jeûne de cinq jours où l’on ne mangeait que le peyotl cueilli l’année précédente. Des tribus complètes se rendaient en pèlerinage sur les zones où le cactus abondait. Ce n’est pas sans surprise que les tribus indiennes ont incorporé ce culte au christianisme.

La mescaline, extraite de peyolt, a été décrite comme « les saturnales des cinq sens » mais c’est essentiellement une orgie visuelle. A une période de calme euphorique obtenu par une perception aiguë, succèdent des visions splendides surprenantes de couleurs, de formes géométriques, d’objets et de scènes de la vie de tous les jours qui apparaissent sous des formes grotesques. Cependant, malgré l’euphorie, l’expérimentateur subit de fortes crises d’angoisse et se trouve en proie à des tremblements spasmodiques nerveux.

L’origine du LSD

L’ololiuqui est une plante mexicaine de la famille du liseron. Ainsi, un colon franciscain du dix septième siècle décrivait en ces termes la consommation de cette plante par les Aztèques :

« Quand les indiens et leurs prêtres voulaient obtenir des présages de leurs dieux, ils prenaient cette plante pour s’enivrer et par la suite ils avaient mille visions et voyaient encore mille démons. »

Physiquement, le sujet plonge dans une insensibilité torpide. En revanche, son psychisme devient fortement stimulé et cela se traduit par une perception exacerbée de son environnement. En fait, la drogue provoque des hallucinations avec apparitions de personnages et animaux. Il y a seulement un demi siècle, les scientifiques étaient loin de soupçonner la présence de puissants alcaloïdes dans cette plante traditionnelle.

Il fallut tout le génie d’Albert Hoffman pour mettre en évidence un certain composé de l’ergot de seigle ,l’acide lysergique, pour qu’on découvre une substance devenue célèbre sous les initiales LSD. Celle-ci est très proche du rivea, drogue issue de l’ololiuqui et aux propriétés fondamentalement semblables au LSD. C’est dire l’importante connaissance qu’avaient ces peuplades « dites primitives ».

En fait, depuis la nuit des temps, l’ololiuqui a tenu un rôle tout aussi important que le peyotl dans les rites des Indiens d’Amérique. Ils croyaient qu’une divinité demeurait dans la graine et l’on déposait en des endroits consacrés, par exemple près des images des ancêtres, cette graine et des offrandes pour le dieu qui l’habitait. En fait, le mot aztèque désigne cette plante et l’associe au serpent. Lors de sacrifices, les Indiens brûlaient les graines tout en mêlant les cendres à d’autres matières végétales et animales ; ensuite, ils répandaient sur leur corps ce mélange qui les exaltait.

Cette drogue dure offre les mêmes dangers que le LSD. Ainsi, après les visions surgissent des idées folles et délirantes conduisant à des actes emprunts de violence. Cela peut conduire aussi bien au meurtre qu’au suicide. Le plus redoutable avec ce type de drogue c’est qu’on est toujours loin de savoir dans quel état de sensibilisation se trouve le sujet, ni quel type de réaction il pourra fatalement avoir.

Une totale addiction à « ces vénéneuses »

L’évasion pour beaucoup est aussi essentielle que le besoin de manger. C’est dans les végétaux que les hommes de tous les continents ont cherché des substances narcotiques, stimulantes ou hallucinogènes. On se demande bien pourquoi ce sont dans les zones tropicales voire dans le continent américain, lieu où il y a une telle richesse de plantes modifiant si profondément la conscience.

En fait, comment certaines plantes peuvent-elles créer une accoutumance dont on reste pratiquement prisonnier alors que d’autres qui provoquent des sensations identiques peuvent être interrompues sans trop de difficulté ?

Comment se fait-il que la morphine ne reste euphorisante qu’avec l’augmentation de la dose ? Cela signifie qu’inéluctablement pour le morphinomane, chaque prise doit nécessairement être plus forte que la précédente jusqu’au jour où on arrivera à celle dont la concentration sera fatale !

Comment expliquer que ces drogues s’intègrent si bien au métabolisme de l’individu qu’il en arrive au point où son manque devient aussi dangereux pour l’organisme que l’arrêt d’une sécrétion glandulaire vitale. Tout à la fois indispensable et destructrice, elle enferme celui qu’elle a piégé dans un dilemme effroyable…

Voyons autour de nous l’usage de l’alcool et du tabac ; certains ne supportent pas une cigarette et d’autres en ont fumé toute une longue vie jusqu’à cinquante par jour. La nicotine engendre cette jouissance cérébrale qui fait bouillonner les neurones mais en aucun cas n’apporte paix, calme et équilibre. Cette addiction est soutenue par la prise d’autres excitants comme le café, l’alcool et certains vont bondir …. Les viandes rouges.

Peut-être qu’il existe encore cette méthode pour arrêter de fumer qu’on appelle « Plan de cinq jours ». De quoi s’agissait-il ?

• Le plan de cinq jours : il s’agissait d’une méthode infaillible pour l’arrêt du tabac… la pratique reposait sur l’arrêt de… viandes, café, vin et alcool en favorisant une alimentation très végétale et sans apport d’excitants tout en s’hydratant fortement. Cela se faisait en groupe et l’arrêt du tabac était toujours au rendez-vous… Le taux de succès était extrêmement impressionnant… Si certaines personnes savent cela, ce serait bien utile pour de nombreux lecteurs… Prenez contact avec nous…

Les artistes sont les plus affligeants « promoteurs » de ces «drogues»

Tennyson était toujours entouré de la fumée de sa pipe, Gainsbourg sous l’effet des cigarettes et de l’alcool était devenu « Gainsbar ».

Tous les grands amateurs de café s’identifient à Balzac ; les buveurs d’alcools disposent d’un choix immense de porte-drapeaux où Verlaine se distingue avec son absinthe alcoolisée.

Les toxicomanes se trouveront bien en la compagnie de Baudelaire, Poe et Rimbaud ….

Tous ces personnages n’ont fini par prouver qu’une seule chose : simplement ils avaient du talent. Ce ne sont pas ces toxiques qui leur ont permis cette puissance créatrice même si l’excitation qu’ils y trouvaient leur donnait l’illusoire impression d’être au sommet de leur art. Ils ont tous « abrégé » leur vie en la mettant en spectacle parfois de manière grotesque.

Ces plantes qui font « oublier la misère humaine »

Cafés, apéritifs, vins, digestifs, thés sont de simples excitants dont l’effet se perçoit à peine mais qui minent nos sociétés riches. Coca, khat, haschich, opium sont au rendez-vous pour des millions de personnes à travers le monde qui demandent d’endormir leur faim, apaiser leur angoisse ou oublier leur misère.
Qu’elles soient drogues dures ou douces, elles apportent pour un temps une poignée de rêves, un instant d’extase au prix de bien des détresses et des désespoirs.
Ces plantes demeurent omniprésentes et leur pouvoir pèse de manière immense sur les femmes et hommes qui ne savent comment se sortir de ce piège.
Et puis, n’en doutons pas, ces opiums du peuple servent l’intérêt de certains groupes humains qui vivent très bien et essentiellement de la désespérance humaine.

Roland Reymondier
Conseiller en produits de nutrition