Lorsque les épices valaient leur pesant d’or (suite)

330px-Marché_de_Fort-de-France_2009Wikipédia – Marché Fort de France – Quelle ne fut pas la déception de Christophe Colomb puisque non seulement il ne trouva pas une route pour les Indes mais bien encore les précieuses épices qu’il devait en rapporter !
Pour cette belle aventure, c’est Vasco de Gama qui

vit ses recherches couronnées de succès. En doublant le cap de Bonne Espérance, son périple autour de l’Afrique porta ses fruits et il sut gagner l’Inde.
Partant de là, les navires portugais prirent l’habitude de faire commerce entre l’Europe et les Indes et firent d’énormes profits. Pourtant, la partie n’était pas « gagnée » pour les Portugais, car de leur côté Anglais et Hollandais allaient eux aussi créer la fameuse compagnie des Indes.

Dès le XVI siècle, le succès des épices gagna toute l’Europe du Nord. Ce n’était plus les espagnols, portugais et italiens qui trouvaient plaisir dans les « épices », les produits exotiques d’Orient devenaient « attractifs » à Anvers et Amsterdam.
L’engouement était tel que même Luther grognait qu’on avait moins de blé que d’épices en Allemagne. En Angleterre, même si les bien-pensants condamnaient ce commerce, il ne cessait de croître pour voir son apogée à la fin de ce siècle là.

Cependant, beaucoup d’herbes condimentaires venues d’Asie furent acclimatées en Amérique, en Afrique voire en Europe. De très nombreuses plantes venues du Nouveau-Monde (Amérique) furent domestiquées en Europe si bien, qu’à partir de cette époque, toute monopolisation de quelque nation que ce soit sur le commerce des épices devenait impossible.

Les belles époques, où la course aux épices incitait les hommes à parcourir la planète sur de magnifiques caravelles et ainsi à découvrir le fait que la terre était ronde tout en trouvant de nouvelles contrées comme l’Amérique et les îles du Pacifique, étaient bien révolues.

Maintenant, le poivre est devenu condiment universel et dans tous les pays on parfume la nourriture à la cannelle, aux clous de girofle, à la noix muscade, au safran et au curcuma.

Actuellement, ce sont des milliers d’études scientifiques qui mettent en relief le bien fondé de consommer des épices. Le docteur Beliveau et son ami David Servan Schreiber en attestent aussi, eux qui vantent si bien les vertus du curcuma voir : « Le curcuma, une épice anti-cancéreuse« … Et puis souvenons-nous, ces épices là ne sont-elles pas la base de l’aromathérapie, une médecine précieuse. ( A lire sur Acteur-Nature : « La cannelle : une épice aux ressources insoupçonnées« ).

Acteur-Nature

Suite de notre premier article sur les épices : Acteur-nature