La vitamine B12 : ce qu’il faut savoir (1ère partie)

salade-de-lentilles-corail-150x150Photo Association végétarienne de France – Beaucoup plus essentielle qu’il n’y parait !
Les adeptes de l’alimentation carnée sont nombreux à désigner la pure alimentation végétale comme carencée en vitamine B12 et fer. Cela, pour eux, rend indispensable la consommation de produits d’origine animale…. En fait, la vitamine B 12 ainsi que la K2 et la vitamine D sont toutes synthétisées par les bactéries intestinales.

L’expérience nous a prouvé que des personnes suivant un régime strictement végétal ne présentent aucun déficit en vitamine B12 si la fonction intestinale est saine.

Une dramatisation médiatique du végétalisme

Tous les médias sont friands de tout évènement propre à discréditer une alimentation végétale. On lit fréquemment « qu’un nourrisson souffrait d’une carence en vitamine B12 et qu’il l’a été parce que sa mère, diarrhéique chronique, mangeait cru tout en complétant son alimentation de yaourts au soja »
D’autres médias diront que des enfants ont été pris en charge et séparés de leurs parents car ces derniers leur faisaient appliquer un régime végétalien. Pour sûr que, dans le pays de Gargantua, le végétalisme est pris pour une alimentation de doux dingue.

Ce type d’attitude fréquente témoigne d’un manque flagrant d’objectivité car, si on monte en épingle ce type d’accident qui survient chez des individus mal formés et mal informés sur la manière de structurer correctement une alimentation végétalienne, il serait autrement plus normal d’informer largement nos concitoyens sur ce qui se passe dans toutes les salles d’opérations en Occident. Les chirurgiens pratiquent l’ablation de vésicules biliaires, des pontages coronariens, des amputations de membres inférieurs. ….malheureusement, directement en rapport avec la consommation de produits d’origine animale.

D’où viennent les problèmes avec la vitamine B 12 ?

En fait, la vitamine B12 n’est pas « produite » par les animaux et encore moins par les plantes. Elle est simplement d’origine bactérienne. Dans la nature, les herbivores l’absorbent dans les souillures des végétaux qu’ils mangent.

Des problèmes de malabsorption dus à des gastrites, à une insuffisance de sécrétions gastriques indispensables à la libération de vitamine B12 sont nettement plus fréquents que la vraie carence alimentaire. Plus nous vieillissons, moins nous assimilons la vitamine B12.

Ainsi, on observe dans le liquide rachidien de personnes souffrant de maladie d’Alzheimer des taux de vitamine B 12 extrêmement bas.

Cependant, actuellement, de nombreuses personnes entre 25 et 50 ans présentent des carences fortes en B12 et elles s’apparentent à celles de vieillards. Les déficits sont en relation avec un manque de facteur intrinsèque qui est une molécule sécrétée par l’estomac qui permet l’absorption de la B12 dans l’intestin grêle, en se liant à celle-ci.

Pour que la liaison entre la B12 et facteur intrinsèque se fasse, le degré d’acidité dans l’estomac doit être normal. D’ailleurs, une anémie qu’on nomme pernicieuse ou encore anémie de Biermer est liée à cela.

Chez la personne âgée, les carences en B12 sont liées à un manque total d’acidité gastrique. Avec l’âge, les cellules stomacales sécrètent moins d’acide gastrique et aussi moins de facteur intrinsèque.
La prise de médicaments anti acides est aussi délétère pour l’absorption de la B12 .

Actuellement, bien qu’il puisse exister des carences en B12 chez certains végétaliens, elles sont encore plus importantes chez ceux qui ne le sont pas. En fait, les carences en B12 sont actuellement plus répandues qu’on ne le croyait avant qu’on en fasse la recherche.

La vitamine B12 et l’homocystéine

20 à 40% des malades cardiaques ont un taux élevé d’homocystéine. Ce facteur sanguin est aussi mis en cause dans les cas d’ostéoporose, d’Alzheimer, de fatigue chronique et de polyarthrite.

L’homocystéine provient de la décomposition par le corps des acides aminés soufrés rencontrés dans la viande et les produits laitiers. Si le sang ne contient pas suffisamment d’acide folique, de vitamine B6 et B12, cette substance s’accumule dans le sang plutôt que d’être métabolisée puis éliminée par les reins.

En observant 108 personnes âgées de 68 à 84 ans, toutes celles qui avaient une carence en B12 et acide folique avaient un taux d’homocystéine supérieur de 63% à celui des personnes qui avaient des taux de B12 normaux…

C’est un fait avéré, les vitamines B et surtout la B12 trop faiblement apportées sont source d’homocystéine.

Prévention de l’anémie et plus…

Le rôle de la vitamine B12 n’est pas limité à la seule prévention de l’anémie. Cette vitamine hydrosoluble est formidable pour les cas suivants :

• Production d’énergie
• Production des matériaux génétiques comme l’ADN
• Fonctionnement du système nerveux qui en a fortement besoin pour les gaines de myéline, substance lipidique autour des nerfs.
• Production d’acétylcholine, neurotransmetteur important pour la mémoire et l’apprentissage.
• Santé du cerveau puisque la vitamine B12 lutte contre certaines dépressions.
• Ralentissement du déclin cognitif que l’on trouve en vieillissant
• Synthèse des globules rouges
• Santé cardiovasculaire car elle s’oppose à l’homéocystéine.

Nous vous avons livré quelques pistes sur cette fabuleuse vitamine, mais nous n’avons pas tout dit. Rapidement, lors d’une prochaine intervention, nous vous livrerons d’autres secrets sur la vitamine B12 ainsi que les meilleures sources alimentaires.

Roland Reymondier
Conseiller en produits de nutrition

Pour en savoir plus : bientôt une 2ème partie