Du miel pour terrasser des microbes très virulents ?

Photo Laboratoire La Source – Alors que pourtant dans le monde des travaux scientifiques prouvent l’efficacité d’un remède vieux comme le monde, en France on traîne les pieds. Il n’y a que le professeur Descottes,  chef du service de chirurgie viscérale et transplantation du CHU de Limoges, qui en a été le seul apôtre durant plusieurs décennies.

Pourtant, sa révélation date de 1984. « Un jour, une jeune fille est venue me consulter pour une plaie relevant d’une appendicectomie qui ne cicatrisait pas. Je me suis lancé : j’ai demandé à mes infirmières d’appliquer du miel. Elles m’ont regardé en pensant que le patron pétait les plombs, mais trois jours plus tard la plaie était refermée. Depuis, j’ai traité plus de 3 000 malades avec succès. »

Devenu le président de l’association francophone d’apithérapie, le professeur Descottes a testé l’efficacité de centaines de miels en provenance du monde entier. Ces essais ont couronné les variétés au thym et au miellat (la substance sucrée excrétée par les insectes suceurs de sève, surtout celle de conifères). Ils assurent une cicatrisation deux fois plus rapide qu’un pansement gras. Même les crèmes pharmaceutiques, cent fois plus chères au gramme, sont incapables de rivaliser ! Qu’il s’agisse d’une plaie ou bien d’une brûlure.

Le secret antiseptique du miel n’en est plus car son efficacité est prouvée depuis longtemps à Limoges auprès de très nombreux malades.

Quant au pouvoir cicatrisant proprement dit, il provient à la fois du sucre qui, par osmose, assèche la plaie et d’une ribambelle de composés organiques favorisant l’émission de cytokine et d’interleukine pro cicatrisantes.

Le fabuleux miel de Manuka 

De même pour le fameux miel de Manuka de Nouvelle-Zélande, dont les exploits thérapeutiques célébrés dans le monde entier relèvent d’une molécule empruntée à l’arbre à thé (Leptospermum scoparium ). Durant des années, le professeur Peter Molan, de l’université néo-zélandaise de Waikato, a cherché à l’identifier en vain. Finalement, cette molécule a été découverte  par le chimiste allemand Thomas Henle, de l’université de Dresde. Il s’agit du méthylglyoxal, dont la concentration dans le miel Manuka est jusqu’à cent fois supérieure à celle des autres miels. Les nombreux tests menés par le professeur Molan montrent que le miel dopé au méthylglyoxal vient à bout des maux de gorge, des gastro-entérites, des caries dentaires… mais aussi des mycoses. Il détruit même les redoutables entérocoques et staphylocoques dorés.

Acteur-Nature

Pour en savoir plus: lire notre dossier complet sur le miel de Manuka