Pratique de la pensée vivante (deuxième partie) !

penseevivantePhoto Association JEAN – « Qu’est-ce donc que la pensée? Si elle a une réalité spécifique, avons-nous les moyens d’en déceler les formes et les lois ?
La question se pose. Elle intéresse à la fois le chercheur et l’homme engagé dans une existence qui le malmène et qu’il voudrait soumettre mieux au contrôle de sa pensée. Elle sollicite plus encore pour celui ou celle qui a vécu l’extraordinaire expérience de ce que nous nommons « la pensée créatrice »

« Je fus personnellement conduit vers l’âge de 17 ans, par un article «de remplissage» publié dans une revue familiale, article qui retint vivement mon attention. Une femme y racontait son existence douloureuse et difficile malgré d’incessantes prières qui n’étaient jamais exaucées. Il lui vint un jour l’idée que Dieu devait savoir, mieux qu’elle, ce dont elle avait besoin. Elle accepta donc ses conditions de vie, cessa de demander et « rendit grâces» pour ce qui lui était donné. Dès lors tout changea: ses soucis disparurent, son existence devint facile et harmonieuse » Marc Adrien Rohrbach

Marc Adrien Rohrbach ne savait pas alors que ce récit simple allait changer le cours de son existence. Voulant se situer en dehors du religieux, il pensa que c’était dans le domaine de l’orientation des pensées de l’intéressée que la solution semblait se trouver…..
Ce changement d’orientation des pensées de l’intéressée allait permettre à Marc Adrien Rohrbach d’entreprendre une observation auprès de plusieurs centaines de personnes avec lesquelles il pouvait faire ressortir l’utilisation d’une technique utilisable par tous et sans référence au religieux, laissant toute personne libre de ses convictions.

Il renouvela fréquemment cette expérience et observa le déroulement d’un protocole éprouvé sur de nombreux expérimentateurs tout en se gardant d’une interprétation très personnelle et particulière des faits et en aucun cas religieuse.

Cependant, pendant des dizaines d’années, il lui fut possible d’étendre cette expérience et cette observation de la « pensée créatrice » des centaines de fois et cela le conduisit dans les années 1950 à créer les cours JEAN. Avec plusieurs collaborateurs, souvent thérapeutes, une association qui porte elle aussi le nom J.E.A.N, vit le jour.

Toujours dans les années 1950, un ouvrage tiré de ces multiples expériences vit le jour:« La Pensée Vivante» aux éditions Courrier du livre. Après de multiples rééditions, cet ouvrage devint introuvable et ceux qui avaient eu la chance de faire l’acquisition d’un exemplaire le gardaient précieusement.

C’est une réédition réactualisée de cet ouvrage qui vient de sortir aux Editions Perspectives et, c’est très modestement une synthèse de ce livre que nous abordons dans cet article.

La Pensée Vivante, règles et techniques de la pensée créatrice

On parle beaucoup du monde des pensées et on croit bien souvent qu’il faut faire beaucoup d’efforts pour qu’une pensée soit féconde.
Pour l’obtention d’une chose ou d’un état, il faut toujours se sentir vivre avec, en son coeur, le but réalisé.

Se sentir vivre avec et non « vouloir atteindre » car cette volonté est source de conflits alors que se voir vivre avec le but réalisé c’est construire une situation harmonieuse, capable de servir de piste de départ pour de nouvelles étapes.
Il faut en un premier temps « visualiser » d’une manière détendue une situation apportant pleine satisfaction tout en oeuvrant par l’imagination.

La plupart des méthodes qui veulent mettre l’homme en mesure de diriger efficacement sa vie donnent à la volonté un rôle primordial. Il faut, selon elles, la déployer pour s’imposer une règle de conduite contraire à sa pente naturelle, se fixer des buts puis les poursuivre avec acharnement et détermination.
Pourtant, il n’apparaît pas, à l’observation, que la volonté soit un si puissant facteur et qu’elle soit si féconde qu’on le pense !

Jamais la volonté, toujours l’imagination

La volonté n’intervient avec force que lorsqu’elle se conjugue avec le travail de l’imagination.
En fait, quand il y a conflit entre volonté et imagination, c’est toujours l’imagination qui l’emporte.

On voit bien souvent des hommes accomplir finalement, malgré tous leurs efforts pour résister, des actes qu’ils réprouvent mais dont la vision est si fortement ancrée en eux qu’ils y sont irrésistiblement poussés.

Ainsi, telle personne veut à tout prix cesser de boire de l’alcool, et bien malgré son désir sincère du matin et le chagrin qu’elle ressent pour le devenir de sa famille, l’après midi une petite voix lui dit à l’oreille:
 » Tiens, si tu prends un petit verre de whisky, tu te sentiras mieux, et puis après tout ce n’est qu’un verre, pas plus ». Vous pouvez facilement comprendre l’enchaînement qui suit ce petit acte : les verres vont se succéder un peu comme dans « l’Apprenti Sorcier » quand le sortilège se déchaîne…

C’est l’imagination de cette personne qui est porteuse, par une vision du bien être d’un acte qu’en fait elle réprouve.
On voit donc ici la force de l’image, c’est bien elle qui commande l’acte, la volonté est paralysée par le conflit entre imagination et volonté.

L’image de bien être après une prise d’alcool est si vivante et efficace dans l’esprit de cette personne que sa volonté est totalement vaincue. D’ailleurs, combien de fois avons-nous entendu ce long refrain?
« Je veux bien faire ceci mais….. Je ne le peux pas. Je veux bien cesser de fumer mais …. C’est plus fort que moi. »

Si vous êtes attentifs, quand vous entendez une phrase dans laquelle se trouve le mot « mais », elle signifie que l’image que l’on ne veut pas s’impose et qu’elle est toute puissante et que la déclaration faite en début de phrase est annulée par le constat qui suit le mot «mais».
« Je veux dormir mais…. Je ne le peux pas. Je veux voir tel film à la télévision mais … je m’endors»

Une petite histoire :

tour-de-france-1989-podium-600x336Photo Mémo Sport – En 1987, le coureur cycliste Greg Lemond est victime d’un terrible accident de chasse aux Etats-Unis.
Accidentellement criblé de balles par son beau-frère, le champion américain survit mais conserve sept plombs dans l’abdomen.
Mettant bien entendu sa carrière entre parenthèses, le rescapé de la mort revient courir le tour de France.
Chez PDM, Greg Lemond n’est cependant que le fantôme du coureur d’exception qui était appelé à succéder à Bernard Hinault au firmament du peloton.
D’ailleurs, quand il s’aligne dans la grande boucle de 1989, personne ne le pronostique parmi les vainqueurs potentiels. Mais Lemond affiche une grande décontraction et sourit tout le temps. Il n’a pas une formidable équipe mais comme il sait courir, il s’accroche dans les roues et tient tête à Laurent Fignon. Ce que j’écris ne discrédite pas celui-ci tout au contraire !
La dernière étape, elle, se fait dans un contre la montre :
Laurent Fignon possède 50 secondes d’avance sur Lemond et en toute logique la course est gagnée pour lui.
Sur seulement 24 kms, reprendre 50 secondes sur un coureur aussi exceptionnel que Fignon semble impossible.
Et c’est là où je veux en venir ! Lemond sait qu’il n’a plus rien à perdre et il lui faut tenter l’impossible. Cela se présente alors par l’adoption d’un matériel jamais utilisé avant lui, un vélo avec un guidon de triathlète et une seule roue pleine à l’arrière, donc c’était un pari risqué.
Mais voici ce qu’il déclarait lors de l’étape d’Aix les bains « Et si je gagnais d’une seconde à Paris?»
Lemond développa non seulement des braquets impressionnants avec une allure de 54 km heure de moyenne mais la puissance de son imagination.
Le but : gagner.
Les moyens : ses jambes et un matériel novateur jamais testé
Résultat : imagination et volonté couplés dans la même direction et au final le succès espéré avec une victoire sur le tour pour 8 secondes seulement.
Laurent Fignon aurait légitimement mérité la victoire si seulement il avait eu l’imagination fertile de son adversaire. Cette imagination permit l’audace de Lemond.

La puissance de l’image est largement utilisée dans la publicité où l’on voit des scènes dans lesquelles intervient un homme ou une femme auquels il est possible de s’identifier.
Le client présumé se voit dans le rôle de … Georges Clooney. Il est fortement poussé à jouer ce personnage en utilisant l’objet ou le produit proposé.
Religion, science, éducation ne manquent pas non plus d’utiliser le facteur imagination et à beaucoup plus large échelle qu’il ne semble au premier abord. En fait, elles emploient très souvent une image symbolique qui va mobiliser un nombre indéfini d’images qui apporteront une puissance de conception.

Il faut éduquer l’imagination et savoir l’activer en images. La seule puissance du vouloir doit s’exercer dans le but et devenir un acte de sincérité plus important qu’un acte de volonté. Celui qui ne veut pas sincèrement le but qu’il a choisi entrave les moyens d’y parvenir et suscite les obstacles qui l’empêcheront de l’atteindre. En fait, malgré cette aspiration vers un but, d’autres pensées masquées et refoulées seront alors libres d’agir.
Cependant, n’oublions jamais que le reste est oeuvre d’imagination et non d’effort de volonté.

Une valse à trois temps

1) Affirmation

Le premier temps d’une pensée féconde est marqué par une affirmation  » C’est bon je pars » ou « c’est bon j’arrête » pour l’homme qui veut cesser de boire ou fumer. On ne dira jamais « je voudrais partir » ou  » je voudrais m’arrêter » Cela laissant supposer que ça n’est pas possible. Il doit se relier à cette décision comme si toute sa vie en dépendait. Il faut qu’elle se situe en lui et la personne ne se sentira à l’aise qu’au moment ou cette affirmation sera en voie d’exécution.

La visualisation d’un but doit donc se compléter par une affirmation, ce dernier mot étant pris dans le sens de « rendre ferme », soutenir cette nouvelle réalité et la rendre certaine.

L’affirmation n’est jamais un vœu conditionnel, c’est une décision de s’engager, c’est un engagement dans une direction visualisée. C’est une transformation d’attitude et de comportement.
Qu’on puisse affirmer n’importe quoi est un jeu bien dangereux et non productif. Les habitudes prises en vue d’éviter les responsabilités s’opposent souvent à une pratique constructive de l’affirmation. Alors, on préfère employer des formes atténuées et conditionnelles pour laisser les événements décider.

Enfin, une affirmation systématique sans soutien de la visualisation comme le fait de penser que tout va pour le mieux devant toute forme d’insuffisance substitue l’irréel, au réel, attitude qui traduit un comportement mental vraiment dangereux.

C’est l’attitude générale de notre société infantile qui ne cesse de clamer:
« Il faut positiver ! » sans trop savoir ce qu’il faut entendre par là.
L’affirmation est une certitude convenablement étayée. Quand on envoie un texto en disant « j’arrive à telle heure », l’heure et l’arrivée ne sont que virtuelles cependant l’affirmation s’engage à le faire en temps voulu pour que cela prenne forme matériellement.

Emile Coué et son affirmation « tous les jours et à tous points de vue je vais de mieux en mieux » avait bien plus de chance d’être intégrée dans le mental du patient que celle décrétant « je suis guéri » Ainsi, il peut se préparer à se sentir bien et en santé et s’autoriser à se sentir mal aujourd’hui.
L’affirmation ne peut se faire que dans un esprit de certitude. Une hésitation et voilà l’affirmation partie en vrille…

L’affirmation repose sur le fait que nous vivons dans un monde interdépendant sur lequel nous pouvons nous reposer et que seules nos forces personnelles nous limitent. L’affirmation tient compte de facteurs qui ne sont pas à proprement parlé individuels. Dans une affirmation, il y a une vision qui bien souvent dépasse notre individualité personnelle.

Une affirmation faite avec le cœur, pas seulement avec le cerveau

Le coefficient sentimental attaché à l’image est une condition importante d’efficacité. En fait, cette participation du cœur signe le travail de visualisation.
Tant qu’une image ne se caractérise que par son objet, elle demeure étrangère à celui qui visualise, aussi indépendante de lui que les personnages d’un roman le sont de leur auteur.

Cependant, il faut participer intimement à ce qui est visualisé comme à un fait réellement vécu. Il sera donc naturel que l’on ait à éprouver des sentiments, des émotions, des joies, des enthousiasmes. L’image vue devient une réalité vivante capable de suivre son cours sans qu’on la tienne par la main.

Le coefficient sentimental attaché à l’image est une condition vraiment importante d’efficacité. L’intérêt ainsi que la participation affective qu’on accorde aux événements visualisés signent avant tout le travail de visualisation.

Mais, lorsqu’un facteur sentimental marque le travail de visualisation, il signe l’ouvrage et indique que c’est son auteur qu’il concerne. En cela, cette pensée devient féconde.

Se voir en train de gagner (comme pour Lemond), se voir en train de savourer les bienfaits reliés à une réussite, se voir dans la joie, la paix, l’amour et en jouir avant même d’avoir obtenu l’objet de la pensée, c’est cela qui est source de réussite. Pour les croyants, cette attitude est signe de foi.

2) Abandon et création

Pour que notre pensée soit en quelque sorte créatrice, il faut qu’elle se soit trouvée sous l’influence d’une «sagesse universelle» lui apportant d’indispensables corrections et compléments. C’est pour nous essentiellement cela qui fait qu’elle devient «créatrice» et non seulement «efficace».

L’abandon qui s’en suit se fonde avant tout sur la puissance de l’affirmation. Qu’elle ait sa source dans «une confiance en Dieu» ou dans la certitude acquise par l’expérience, l’attitude psychologique qui en résulte est la même. Il ne s’agit pas de s’inquiéter pour voir si l’affirmation se confirmera dans les faits, car alors là il n’y aurait nul abandon.

Inutile de garder présent à l’esprit, ni dans la pensée ni affectivement, ce qui a été affirmé: cela ne s’avère plus nécessaire.

Il s’agit surtout d’être prêt pour l’accueil, la réalisation étant virtuellement acquise. Elle peut venir tout de suite ou ne se montrer que bien plus tard, d’ailleurs sous des formes difficilement décelables:
Il n’y a dès lors plus exigence mais seulement «attente certaine» c’est-à-dire acte d’espérance.

L’authenticité de l’affirmation qui est un acte de foi est une condition prioritaire et suffisante de l’abandon. La personnalité est modifiée marquée par l’affirmation, c’est en elle que l’espérance s’inscrit. Voilà pourquoi il n’y a pas ce que l’on peut décrire comme un processus d’abandon. Ce dernier s’accomplit bien souvent de manières diverses et affiche parfois la forme d’une pensée négative comme «je n’en peux plus», «cela ne viendra jamais» «j’y renonce»

Cependant, ne nous y trompons pas, l’affirmation du premier temps a déjà engagé la personnalité, elle a marqué son comportement, assuré sa réalisation. Dans une perspective religieuse, l’affirmation est le signe passif «dans ce monde ci» de ce qui s’opère activement «dans l’autre»
Ainsi, la qualité passive de l’affirmation dans ce monde est ce qui correspond à la qualité active de l’élaboration dans l’autre monde.

Pour Rohrbach, il ne fait aucun doute qu’il y a tout autour de nous un «champ de conscience» que notre pensée qui se détache de nous peut atteindre et voici ce qu’il entrevoyait au travers de quelques réflexions :
«Je n’avais plus aucun espoir et c’est à ce moment là que sont venues les réponses à mes prières.»
«De guerre lasse, j’ai renoncé à atteindre le but mais alors c’est lui qui est venu à moi»
«J’abandonne mes requêtes à l’Invisible et c’est Lui qui décide quand et comment il y a lieu d’y répondre. La réponse vient ensuite.»

Dès que nous avons acquis la conviction que la pensée créatrice peut se définir comme une pensée autonome agissant à partir du moment où une certaine liberté d’action lui est conférée par un abandon formel ou implicite, cet abandon permet à la pensée d’aller chercher librement des conditions de son exécution et de les réunir ensuite en un faisceau de circonstances coordonnées.

3) Exécution

Tout se passe comme si, par le fait d’un abandon convenable, la pensée naissait à une existence propre, libérée des cadres mentaux qui l’ont vue se former ou qui l’ont modelée. Elle manifeste alors une activité intelligente et efficace faisant usage de son pouvoir de comportement autonome pour tenter de répondre à l’impulsion qui lui a donné forme.

On comprend enfin qu’elle puisse jouer comme un anti hasard. Elle tend à sélectionner les circonstances et à réunir celles qui sont capables d’ordonner les faits conformément à sa mission. Elle apparaît ainsi comme la forme la plus subtile et la plus efficace de lutte contre le hasard, car «elle crée des champs d’influence» qui orientent les évènements et diminuent considérablement les marges d’intervention possible du hasard.

L’homme qui sait construire autour de lui de tels champs n’est pas le jouet des évènements qui l’entourent. Les interventions du hasard ne peuvent le dérouter. La pensée dispose en apparence d’une forme d’autonomie et d’une faculté de discernement dans le choix des voies et des moyens capables de conduire aux résultats.
Ceux-ci ne sont pas la conséquence mécanique des pensées émises, des images aimées. En fait, ils sont toujours complétés, enrichis de quelque aspect nécessaire qui, au préalable, n’avaient pas cependant été prévus.

Ou bien encore, leur ordonnance est réglée bien plus sagement que cela n’était primitivement conçu. Il semble bien qu’une sélection intelligente soit intervenue entre ce qui était utile, bienfaisant, opportun et ce qui méritait d’être éliminé.
Pour Rohrbach, Il est cependant difficile de s’interroger pour savoir si cette sélection puisse provenir d’une intelligence «divine» ou s’il convient de la qualifier plus précisément «d’Universelle». Le constat est flagrant: cette intervention est sage, clairvoyante, au-delà de ce que l’on est généralement capable de concevoir et de connaître.

Rohrbach affirmait qu’elle avait lieu quelles que soient les convictions religieuses et même dans le cas où il y avait athéisme plus ou moins affirmé. Il semble bien qu’il soit possible de ne pas employer le mot Dieu. Ainsi, un savant peut faire une expérience de physique, quelle que soit sa croyance en Dieu. En tout logique, on peut faire une expérience de pensée créatrice tout aussi librement avec un esprit parfaitement disponible pour une recherche profane ou religieuse aussi large que cela sera nécessaire.

Teilhard de Chardin affirmait « Ce mot Dieu a été tellement galvaudé qu’on ne sait plus quel terme employer pour ne pas faire surgir toutes sortes de déplaisantes associations en le prononçant ou en l’écrivant »

Alors que peut-on retenir de ces écrits?

Pour ce qui touche à la pensée dite créatrice:

Elle est née d’une conception, puis autonomisée dans une certaine mesure par la phase d’abandon pendant laquelle elle s’adapte au bien des intéressés, pour enfin s’exécuter dans une réalisation accueillie avec reconnaissance et admiration.

Ce n’est plus alors la pensée qui est, mais l’œuvre qu’elle a fait naitre. La pensée rejaillit sur l’amorce de l’œuvre
Dès le début, j’ai insisté sur le terme ‘pensée vivante et non positive.’ Dans le courant de nos vies, le cours de nos pensées gravite autour des préoccupations de la vie de tous les jours.

Peu d’entre elles nous permettent d’entrevoir le fait que la pensée dans bien des aspects peut avoir un destin ‘d’être vivant’. Elle peut se nourrir de pensées élémentaires en se prêtant à ce métabolisme mental et s’appuyant sur celles qui, plus élaborées et orientées dans le même sens, lui apportent de nouvelles énergies.

Notre société a la fâcheuse tendance à nous replier sur nous. En fait, ce repliement ne permet jamais une bonne création de pensées vivantes et créatrices. La pensée créatrice est ‘généreuse’ par le fait qu’elle permet de nous relier non seulement aux autres êtres vivants mais à une ‘autre dimension’ créatrice.

Roland Reymondier
Conseiller en produits de nutrition

Relire la 1ère partie: https://www.acteur-nature.com/articles-divers-sur-le-monde-du-bio-et-du-naturel/bien-plus-efficace-que-la-pensee-positive-une-pensee-vivante-et-creatrice.html