Notre air, notre sol, seraient-ils à bout de souffle ?

440px-c571-sl_yamaguchi_2006_08200011Photo Wikipédia – Désormais vous ne pouvez plus ignorer le danger des métaux lourds !
Les métaux lourds, qu’on nomme éléments traces métalliques ( ETM), existent naturellement mais en quantité extrêmement faible dans les sols, l’eau et l’air.

Cependant, ce n’est plus vraiment le cas actuellement car la combustion du charbon, du pétrole, des déchets industriels, en rediffusent d’énormes quantités et en priorité dans l’air que nous respirons tous les jours.
Ils sont souvent liés aux très fines particules émises par l’activité humaine (voitures, activités industrielles, chauffages…). Si une grande partie des métaux lourds retombent autour de la source des émissions, d’autres vont voyager sur de longues distances.
Les métaux lourds, non seulement posent un problème de pollution de l’air, mais ils s’infiltrent dans les écosystèmes, détériorent les sols, les forêts, les cultures, les eaux et finissent par s’accumuler dans la chaîne alimentaire. Enfin, ils finissent par « détraquer » notre équilibre biologique et certains même sont cancérigènes.

Les plus nocifs

1) Le mercure

C’est le scandale de la baie de Minimata au Japon à la fin des années 1950 qui a vraiment mis en vedette le problème des aliments pollués par le mercure. Cette affaire a coûté la vie à 111 personnes qui avaient mangé du poisson contaminé par le méthyl-mercure provenant d’une usine de plastique locale. Au vingtième siècle, le mercure a connu sont heure de gloire dans le monde en raison de l’emploi inconsidéré de pesticides mercuriels mais aussi de produits industriels à base de mercure. Ainsi, pendant des décennies les fabriques de soude caustique ainsi que les fabriques de papier ont déversé dans le monde des milliers de tonnes de mercure par an dans les rivières et lacs. La plus grande partie de ce mercure s’est répandue dans les mers où il a été absorbé par les animaux marins. Les petits poissons sont mangés par les gros et on a constaté que le taux de mercure des poissons contaminés est proportionnel à leur taille, si bien que l’on a plus de risques d’être intoxiqué par la chair d’un gros poisson comme le thon que par celle d’une sardine.

– « Etre fou du chapeau » L’emploi des sels de mercure dans l’industrie des chapeaux de feutre donna naissance aux siècles derniers à l’expression « fou comme un chapelier » car le mercure est vraiment à l’origine de troubles psychotiques.

–  Le mercure trouvé dans les fongicides s’installe insidieusement dans les plantes. Il peut causer des empoisonnements dont les symptômes psychopathologiques se dérobent à un diagnostic exact.

  • Cependant, il y aurait beaucoup à dire sur le mercure que l’on trouve, certes en quantité minime dans les amalgames dentaires, mais qui trouble considérablement la communauté scientifique actuellement.
    Oui, le mercure agit principalement sur les nerfs et le cerveau mais il est moins grave pour l’environnement que le plomb et le cadmium.
    Pourtant, nous est-il possible de fermer les yeux sur le vrai scandale lié au mercure qui s’affiche sur ce site :
    http://www.non-au-mercure-dentaire.org/pathologies.php

2) Le cadmium

En 1960 au Japon, s’est produite la première intoxication massive connue par le cadmium. Toutes les personnes touchées eurent une décalcification massive et la plupart moururent dans des souffrances atroces.
Le cadmium inhalé ou mangé provient souvent d’aliments raffinés, de la combustion du charbon et plus encore de celle du tabac.

Les principaux aliments porteurs de cadmium par contamination sont les crustacés, les huîtres, les rognons, les boissons au cola, les crèmes glacées et le café en poudre.

Le cadmium a de nombreuses applications industrielles en particulier dans les procédés de galvanoplastie. Outre la pollution de l’eau des rivières ou des lacs par les déchets des installations galvanoplastiques, cette pratique destinée à protéger de nombreux objets métalliques de la corrosion entraîne des multiples dangers de contamination.

Les intoxications au cadmium sont insidieuses et se traduisent par des dépôts dans les reins et les artères élevant ainsi la pression sanguine et pouvant causer une artériosclérose prématurée.

Les gros fumeurs inhalent jusqu’à 5 mg de cadmium par an et cela suffit pour provoquer en 10 ans une hypertension chronique. Le cadmium est une principale cause de cancer du poumon.
L’épidémie d’ostéoporose pourrait bien être en relation avec les inhalations de cadmium mais c’est une piste que l’on n’explore pas.
Les troubles chroniques d’intoxication sont actuellement les plus nombreux et rarement diagnostiqués comme tel.

Ainsi vous pouvez être intoxiqué au cadmium lorsque vous présentez les troubles suivants :
• Dents jaunes avec pigmentation limitée à l’émail.
• Rhinite, bronchite et même emphysème évoluant insensiblement sur plusieurs années.
• Troubles rénaux avec déséquilibre minéral et une élimination anormale de phosphore et calcium avec pour conséquence l’apparition de calculs rénaux, d’une forte déminéralisation, de l’hypertension et de nombreux désordres métaboliques
• Ostéomalacie par fuite calcique par atteinte rénale et action délétère sur la vitamine D
• Action fortement cancérigène notamment sur la prostate et le poumon.
Ces troubles seront soignés bien souvent sans ôter l’origine du problème, le cadmium, qui se trouve logé dans le corps,  d’où bien sûr l’évolution d’une maladie chronique incurable.

3) L’aluminium

Dès 1974, on a constaté plusieurs dizaines de cas d’altération complète des fonctions cérébrales liées à une intoxication à l’aluminium chez des malades dialysés ingérant des gels d’aluminium pour lutter contre l’acidité gastrique.
On observa tout d’abord des troubles de la parole, puis des pertes de mémoire et enfin une léthargie qui les avait conduit à un état purement végétatif.
On parle des dangers de l’aluminium actuellement, pourtant dans des expériences conduites en 1942 sur l’animal, des chercheurs rapportent que des applications de traces d’aluminium à la surface du cerveau engendrent une activité électrique menant à l’épilepsie. Carl Pfeiffer dans son institut avait noté des corrélations significatives entre un taux sanguin élevé d’aluminium et les troubles de la mémoire chez la personne âgée.

Les cocktails d’aluminium pour vous faire perdre la tête :

  • • Le phosphate d’aluminium employé comme émulsifiant dans les fromages fondus.
    • L’aluminium qui est présent dans les aspirines tamponnés.
    • Certains sels de table contiennent du silicate d’aluminium pour l’empêcher de s’agglomérer. Mais encore :
    • Certaines pâtes dentifrices.
    • Les filtres à cigarettes
    • Les amalgames et prothèses dentaires
    • Un agent de blanchiment de la farine.
    • Un agent de traitement des eaux pour rendre les eaux du robinet plus pures.
    • Les gels antiacides pour l’estomac.
    • Les déodorants qui inhibent la transpiration.
    • Presque tous les vaccins en contiennent

Nos autorités sanitaires ont-elles perdu à ce point la mémoire pour ne pas comprendre avec certitude que les facteurs du développement des maladies dégénératives du cerveau proviennent de tous ces facteurs précités ?
Qu’est-ce que l’on attend pour interdire l’aluminium dans tout ce qui touche de près ou de loin notre santé ?

4) Le plomb                                                                                                                                                                 

Notre monde actuel est la principale source de saturnisme (maladie du plomb) à cause de la pollution automobile. La pollution atmosphérique « plombe » l’air que nous respirons. Elle provient des émanations industrielles, des fumées de charbon, des gaz de pots d’échappement des voitures et des batteries de ces dernières.

La concentration de plomb dans l’atmosphère des grandes cités ou près des autoroutes provoque des intoxications lentes et insidieuses. Lorsque l’on avait encore des péagiers, ces derniers présentaient de manière régulière des taux sanguin de plomb très alarmants.

Du plomb dans l’eau :

Une source redoutable de plomb dans l’environnement est l’eau potable ayant séjourné dans des conduits en plomb. L’eau douce non calcaire est plus acide que l’eau dure, elle attaque le plomb des réservoirs et des tuyauteries qu’elle entraîne avec elle. Un scientifique écossais le docteur Beattie avait en son temps rapporté de nombreux cas d’arriération mentale liés à la teneur de l’eau du robinet en plomb. Il réussit à convaincre le maire de la ville de Glasgow de traiter les réservoirs d’eau aux sels de calcium (ces derniers sont destinés à rendre l’eau calcaire donc plus dure et donc à la protéger contre les contaminations par le plomb). Bien entendu, ce palliatif est fait en attendant la réfection du réseau avec un autre type de tuyauterie.

Nous verrons dans un second volet que la protection qu’apporte le calcium contre l’accumulation du plomb dans les tissus du corps n’est pas une vue de l’esprit, c’est le premier antidote connu….Les signes cliniques d’une intoxication chronique par le plomb sont peu spécifiques : symptômes pour la plupart du temps discrets, insidieux.

Symptômes liés à l’intoxication chronique au plomb :

1) La colique de plomb constitue souvent la première manifestation spectaculaire dans la phase clinique de l’intoxication chronique
2) -Le liseré saturnin ou liseré de Burton
C’est un liseré gingival noirâtre s’accompagnant souvent de plaques pigmentées jugales ou plaques de Gubler qui témoignent de la formation d’un dépôt de sulfure de plomb au contact du SH2 buccal.
3) -Des lésions rétiniennes sous forme de taches grisâtres siégeant au pourtour de la macula peuvent apparaître
4) Manifestations rénales : diminution de la filtration glomérulaire, goutte saturnine, néphropathies tubulo-interstitielles dans les intoxications graves
5) -Manifestations digestives : troubles de la motricité (constipation, douleurs abdominales)
6) -Le syndrome urinaire comprend une protéinurie discrète, une hématurie et une leucocyturie microscopiques, un abaissement des clairances de l’urée et de la créatinine.
7) -Le syndrome vasculaire : hypertension artérielle et à-coups hypertensifs au cours de coliques de plomb, parfois une sclérose artérielle au fond de l’oeil.
8) -Le système nerveux est très sensible à l’action du toxique :
Les manifestations centrales sont en général transitoires : troubles du comportement et du sommeil, diminution des acquisitions et des performances cognitives, encéphalopathies saturnines marquées par une amaurose, une surdité ou une aphasie de quelques jours. Dans les intoxications graves, de violents accès convulsifs peuvent avoir lieu parfois accompagnés d’une composante psychique.
Les manifestations périphériques sont plus tardives; ce sont des atteintes névritiques motrices pures. La forme habituelle est la paralysie pseudo-radiale avec atteinte élective de l’extenseur commun. A sa phase d’état, elle est bilatérale et symétrique. L’atteinte des membres inférieurs est beaucoup plus rare.

5) Le bismuth

Curieux tout de même que ce poison soit encore un remède utile contre les ulcères d’estomac et du duodénum ?
Le bismuth a été longtemps employé dans le traitement de la syphilis.
On administre souvent des sels de bismuth au sujet ayant subi une colostomie ( anus artificiel) pour réduire les odeurs fécales et obtenir une évacuation régulière.
Là, ces interventions médicamenteuses ont parfois pu déclencher des troubles neuropsychiques graves avec tremblements, démarches vacillantes, pertes de mémoire, troubles de la parole, troubles de la motricité et de la parole, de la vision et de l’audition, hallucinations visuelles et auditives et pour finir un coma.

6) Le nickel

Le nickel est vraiment dangereux en combinaison avec le monoxyde de carbone formant ainsi le carbonyle de nickel. Les symptômes d’empoisonnement sont : maux de tête frontaux, vertiges, nausées, vomissements, oppression thoracique, accès de toux.

Le carbonyle de nickel est désigné comme une cause de cancer du poumon.

La contamination par le nickel est fréquente actuellement en raison de sa présence dans des articles communs comme les montures de lunettes, les pièces de monnaie, les bijoux de fantaisie….

Pour ce premier volet portant sur l’observation des métaux lourdement incriminés dans nos problèmes de santé, nous avons vu les métaux prioritairement les plus nocifs. Cependant, dans le second volet nous pourrons observer que le cuivre, le fer, le berylium, l’arsenic sont aussi d’importantes sources de pathologies souvent graves.

L’homme a toujours trouvé des traces de métaux dans son environnement naturel et même elles peuvent s’avérer essentielles. Cependant, l’exposition aux métaux lourds s’est terriblement accrue depuis que l’homme a commencé à transformer les minerais en métaux purs. Depuis 4500 ans qu’existe l’industrie des métaux, nos systèmes biologiques n’ont pas eu le temps de s’adapter à des concentrations métalliques non prévues par la nature.
Il existe des moyens pour s’en sortir. Des aliments, des plantes, des minéraux et acides aminés donnent de vrais résultats face à ce problème. C’est ce que nous allons traiter lors d’un prochain épisode de « Notre air, notre sol seraient-ils à bout de souffle ? »

Roland Reymondier
Conseiller en produits de nutrition