Le vertige positionnel I : signes et causes

Photo Editions Dangles – Le vertige positionnel paroxystique bénin ou VPPB fait partie du groupe des vertiges de position ; il n’est pas déclenché par un mouvement de la tête mais par une position donnée de cette dernière ; il constitue l’une des causes les plus fréquentes de vertiges.

Le tableau est très évocateur :

– Le patient ressent brutalement un violent vertige rotatoire, très anxiogène, dans une position donnée de la tête, toujours la même pour un patient donné.
– C’est le plus souvent alors qu’il est dans son lit et qu’il se tourne d’un côté ou qu’il se penche en avant, tête tournée (dentiste effectuant un soin en bouche) ou encore qu’il lève la tête vers le haut (ce qui explique qu’il soit souvent confondu avec un vertige d’origine cervicale) que la crise survient.

  • Ce vertige :

  •  – dure quelque secondes, une trentaine tout au plus ;
  • – se reproduit lorsque le sujet revient à la position initiale ;
  • – s’épuise à la reproduction de la manœuvre : c’est l’habituation.
    Il n’y a ni baisse d’audition ni acouphène d’accompagnement.
  • Le diagnostic de vertige positionnel est donc posé sur :

  • – La description de la crise par le patient, qui est très instructive
  • – la positivité de la manœuvre dite « de provocation », qui reproduit les circonstances mêmes du vertige.

Spontanément, la crise de VPPB se répète durant une période de trois semaines à un mois environ ; passée cette période les crises s’estompent rapidement.
Des rechutes peuvent survenir quelques mois plus tard, mais le tout s’amende habituellement aux termes de deux, voire trois périodes.
S’il y a le moindre doute, lié à la physionomie du vertige ou à son évolution il faut faire pratiquer une I.R.M. de contrôle.

Le vertige positionnel est lié à une « canalo-lithiase » : sous l’influence de divers facteurs, un petit cristal calcique de l’oreille interne, utile à la fonction d’équilibre, se détache et vient choir à un endroit où il déclenche le vertige.

Heureusement, une manœuvre de basculement du sujet permet de guérir définitivement, le plus souvent en une seule séance, ce type de vertiges : il s’agit de la manœuvre dite de Sémont, que nous développons ultérieurement.

Dr JL Dervaux

Ouvrage de référence : « Vertiges et troubles de l’équilibre » ; Editions Dangles.