Caries dentaires: les étonnantes découvertes du docteur Price !

220px-Laos-lenten0264aPhoto sourire-Wikipédia-Dans notre société actuelle la carie dentaire est devenue quelque chose de tout à fait banal. Sa formation ne nous frappe plus.
Ce n’était nullement le cas au tout début du vingtième siècle quand un dentiste nommé Weston Price en 1895 porta une attention toute particulière à un

phénomène singulier pour lui: la détérioration rapide et incroyable de la dentition des américains.

A la recherche des vraies causes de la carie…

Si l’on regarde les restes humains retrouvés dans des cavernes, on se rend très vite compte que les dents, formées d’un os extrêmement dur, sont capables de résister durant des milliers d’années dans la terre, à toutes actions corrosives.

Weston Price se demanda donc pour quelle raison elles s’abimaient tout à coup de façon catastrophique, actuellement, dans la bouche de très jeunes gens et cela sans raisons apparentes.

Il aurait pu, comme de nombreux scientifiques employer la méthode expérimentale en essayant de provoquer des caries chez un animal de laboratoire, le soumettant à telle ou telle carence pour enfin tirer des déductions plus ou moins valables chez l’humain, mais il aborda le problème différemment.

Il ferma son cabinet, quitta son pays et se mit en quête de dentures impeccables. il fit le tour du monde et visita diverses populations: les Inuits du Nord Américain, les Indiens du Canada, les populations d’Afrique, les habitants de Nouvelle-Zélande, les Australiens et les peuples de l’Océanie. Il résida en Suisse chez les Valaisans des hautes vallées alpestres comme ceux du Lotschenthal et sous toutes les latitudes il fit le même constat: tant que les populations primitives (au sens premier du terme) étaient restées fidèles à leurs habitudes alimentaires ancestrales, vivant de leur culture des sols, de leur élevage, de leur cueillette ou pêche, elles présentaient sous toutes les latitudes des dents magnifiques et un état de santé presque parfait.

Une observation des faits en toute impartialité

Les expéditions de Price, presque toujours longues et difficiles, lui font parcourir les deux tiers du globe. Dans chaque région explorée, les méthodes d’observation sont les mêmes. Price cherche à opposer deux groupes d’individus bien distincts.

  • Des sujets « isolés » sans contact avec la civilisation qui ont conservé leur mode de vie ancestrale
  • Des sujets « modernisés » qui sont entrés en contact avec la civilisation. Ils appartiennent toujours au même groupe ethnique et vivent dans les mêmes conditions géographiques et climatiques.

L’enquête médicale comprend :

  • Un examen morphologique avec mensurations
  • un examen dentaire et maxillo-facial avec repérage des caries et prélèvement de salive.
  • Fréquence de certaines maladies, le degré de sensibilité ou d’immunité des sujets, les critères de robustesse et résistance à l’effort. avec de nombreux documents photographiques à l’appui.

L’enquête ethnographique et sociale comporte :

  • Un rappel des principales conditions géographiques
  • Détails sur l’habitation et l’habillement
  • Etude des moeurs et des ressources
  • Etude détaillée du régime alimentaire
  • Appréciation des qualités morales et sociales

Price s’aperçoit très rapidement qu’il y a entre les sujets isolés et les sujets modernisés des différences énormes que l’on retrouve en tous les points du globe.

Dans les groupes isolés : Aspect robuste, développement physique harmonieux, rareté des malformations osseuses et des caries, accouchement facile et allaitement abondant, faible morbidité, forte vitalité, résistance à l’effort et au travail, valeur morale solide

Dans les groupes civilisés : Individus chétifs et disharmonieux, malformations osseuses, caries dentaires, anomalies maxillo-faciales, diminution de la fertilité, accouchements difficiles, morbidité plus forte, diminution de l’énergie et des valeurs morales.

Price remarqua que plus la route, liée à l’ouverture à notre monde était récente, moins les dégats étaient importants.

Il constata déjà que la carie dentaire n’était pas la seule maladie apportée par la civilisation. L’abandon des moeurs alimentaires s’accompagnait d’une baisse de résistance à la tuberculose, de l’apparition de rhumatismes et d’autres maladies dégénératives comme le cancer.

Dans certaines contrées d’Amérique, des indiens venus à la ville et tombés malades de tuberculose étaient renvoyés dans leurs villages. Là, avec la reprise de l’alimentation ancestrale, la maladies devenait moins agressive et finissait par disparaitre. En fait, comme pour la tuberculose, elle n’était pas contagieuse pour les autres membres de la famille s’alimentant correctement.

En quarante années de pratique, un autre médecin d’Amérique ne rencontra pas de cancers chez les Indiens se nourrissant de manière ancestrale mais régulièrement chez leurs frères de race émigrés en ville.

En fait, ce qui caractérise le plus toutes ces populations c’est le fait qu’elles gardent une dentition impeccable jusqu’à un âge très avancé et qu’aucune d’elles n’ont pour pratique le brossage des dents comme on le préconise actuellement…

Ces observations datent du début du siècle dernier et non d’une période antédiluvienne.

On est en droit de se poser beaucoup de questions ?

  • Quelles sont donc les modifications importantes qu’apporte la civilisation actuelle aux moeurs alimentaires ?
  • Pourquoi est-ce justement à la fin du dix neuvième siècle que s’est produite la détérioration si frappante de la santé dentaire de chacun et de l’état général de tous ?
  • Pourquoi dès cette époque certaines maladies, connues pour être celles des gens riches, se sont répandues et ont-elles gagné toutes les couches sociales et même les plus populaires ?

L’étude de Price met en relief deux faits très importants advenus au dix neuvième siècle dans le domaine des moeurs alimentaires. Le premier a été la mise à la portée de tous du sucre blanc raffiné; la deuxième et pas des moindres, le remplacement progressif des vieux moulins à main, à vent et à eau par des meuneries modernes…

Le constat est sans appel: le corps humain a besoin d’hydrates de carbone pour fonctionner. Avant ces révolutions-involutions alimentaires, l’homme puisait ces éléments dans les céréales complètes fraîchement moulues.

Il existe actuellement une fondation Weston Price et elle diffuse les idées de son illustre promoteur.

Acteur-Nature

Pour aller encore plus loin:

  • le docteur Weston Price fut l’un des premiers à dénoncer la dévitalisation des céréales comme cause de caries dentaires. Voici une expérience probante faite sur une population de rats:
    Price compare la valeur nutritive du blé entier et de la farine blanche du commerce sur 3  groupes de rats1er groupe de rats : on donne du pain de blé entier fraichement moulu. Les rats se développent bien, se reproduisent normalement. D’humeur paisible, ils peuvent être manipulés facilement et n’ont pas de carie ;2ème groupe de rats : nourris au pain de farine blanche du commerce. Les rats se développent mal, perdent leurs poils et ont des caries dentaires. Agressifs, ils essayent de mordre et ne se reproduisent pas !3ème groupe de rats : nourris au pain fabriqué avec de la farine intermédiaire contenant le son et les couches périphériques du blé. Les rats sont considérablement hypotrophiques et manquent de vitalité. Ils sont incapables de se reproduire. Par contre, ils ne présentent ni carie ni agressivité.Price mesure les taux de calcium,  phosphore, fer et cuivre dans les 3 pains utilisés. Il constate l’importance d’utiliser des farines fraichement moulues pour éviter l’oxydation du blé ce qui l’appauvrit en vitamines B et E et confirme qu’il faut conserver aux céréales toutes les substances (vitamines et sels minéraux) qu’elles contiennent à l’état naturel et qui disparaissent au raffinage.